« Nous réclamons un moratoire sur l’ensemble des permis accordés et des demandes de permis en traitement, explique Kat Lanteigne, directrice de BloodWatch, afin que nous puissions assurer la sécurité et l’intégrité de notre approvisionnement en sang, puisqu’il a été établi qu’aucune goutte du plasma prélevé par ces nouveaux courtiers privés en produits sanguins ne profitera aux patients canadiens. La ministre Philpott doit se pencher sur ce dossier urgent et le faire de manière parfaitement transparente. »
Lors d’une conférence de presse à laquelle participait le critique néo-démocrate en matière de santé Don Davies, les intervenants – dont la Coalition canadienne pour la santé et la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières/infirmiers – ont exprimé leurs inquiétudes face aux centres de prélèvement à but lucratif. C’est particulièrement le cas dans un contexte où la Société canadienne du sang cherche à se doter de sites supplémentaires pour le prélèvement du plasma.
Tom Graham, président du SCFP-Saskatchewan, a énoncé les préoccupations du SCFP concernant la capacité du Canada à sécuriser l’approvisionnement interne en plasma. La Saskatchewan est la seule province où on trouve actuellement en activité un centre de prélèvement de plasma sanguin à but lucratif. Il juge qu’il faut empêcher cette mauvaise idée de se propager aux autres provinces.
« Le centre privé actuel va vendre tout le plasma sanguin qu’il prélève au plus offrant sur le marché international, a-t-il prévenu. L’approvisionnement canadien en sera-t-il plus fiable ? Rien ne le garantit, d’autant qu’en rémunérant les donneurs, on réduira le bassin de donneurs bénévoles qui alimentent l’approvisionnement public. »