Le SCFP a déposé une demande de révision judiciaire à la Cour supérieure de justice concernant la décision du Canton de Black River-Matheson de procéder à une escalade brutale dans son traitement du personnel municipal en grève.
« Les membres du SCFP 1490, qui fournissent d’importants services, mènent une grève légale et tout à fait légitime pour obtenir de meilleurs salaires », a déclaré Mark Hancock, le président national du SCFP. « La décision du Canton est une atteinte profondément troublante au droit constitutionnel de nos membres, soit celui de négocier collectivement et d’être en grève. Je suis indigné qu’on ait ainsi décidé de porter atteinte aux droits des travailleuses et travailleurs garantis par la Charte. C’est pour cette raison qu’on envoie un autre message fort et clair. »
Le 15 février, le Canton a délivré un avis interdisant aux 14 membres grévistes du SCFP 1490 d’entrer dans trois lieux municipaux. L’avis ciblait également l’ensemble des « membres du Syndicat canadien de la fonction publique » et des « employé(e)s du Syndicat canadien de la fonction publique ».
La demande du syndicat a été signifiée au Canton le 12 mars. La Cour supérieure de justice doit maintenant déterminer si, entre autres, l’avis d’interdiction d’entrée émis par le Canton porte atteinte aux droits protégés par la Charte des membres et des employé(e)s du SCFP.
« Ces droits ne sont pas protégés sans raison », a déclaré M. Hancock. « On défendra le droit de grève et on manifestera partout; des piquets de grève aux tribunaux, si nécessaire. »