Le président national du SCFP, Mark Hancock, a demandé au ministre des Finances Bill Morneau de retirer son projet de loi C‑27 intitulé Loi modifiant la Loi de 1985 sur les normes de prestation de pension.
S’il est adopté, ce projet de loi permettrait aux employeurs sous juridiction fédérale (comme les banques et les sociétés de transport et de télécommunications) de renier leurs engagements envers leurs employés et leurs retraités en matière de régimes de retraite, et ce, rétroactivement.
« C’est parce qu’il permet aux employeurs de revenir sur la parole donnée que ce projet de loi est fondamentalement vicié. La population rejette massivement l’idée qu’on permette aux employeurs de tourner le dos aux pensions déjà promises. Même si le gouvernement réussit à légaliser un tel comportement en modifiant la loi, cela ne rend pas la chose moralement acceptable », a souligné Mark Hancock dans le mémoire que le SCFP a remis au ministre des Finances cette semaine.
En 2014, les conservateurs ont été les premiers à tenter de s’attaquer à la protection des régimes de retraite. Le gouvernement Harper avait alors envisagé des modifications législatives similaires à celles contenues dans C‑27, mais sans aller jusqu’à déposer un projet de loi.
À l’époque, les libéraux s’étaient vivement opposés au projet des conservateurs, soutenant que ce genre de changement « serait nocif pour les pensions canadiennes ». Devant la réaction des syndicats et des associations de retraités, le gouvernement Harper avait fini par mettre l’idée de côté.
Au lieu de s’inspirer des conservateurs, Mark Hancock a suggéré au gouvernement libéral de défendre les travailleurs canadiens en veillant à ce que les employeurs respectent leurs promesses en matière de régime de retraite.
« Il existe une meilleure solution. Nous demandons au gouvernement fédéral de travailler avec les travailleurs et les employeurs pour élaborer cette solution comme d’autres gouvernements l’ont fait », a ajouté Mark Hancock.