Le SCFP célèbre une grande nouvelle : la Cour suprême du Canada a refusé d’entendre un appel dans l’affaire Cambie Surgeries Corporation c. Colombie-Britannique qui visait à renverser l’interdiction des soins de santé à but lucratif et à introduire un système médical à l’américaine au Canada.

« La décision d’aujourd’hui confirme un principe fondamental de la vie au Canada : les gens méritent des soins de santé en fonction de leurs besoins et non de leur capacité de payer », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock. « Notre système de santé public n’est pas à débattre ni à vendre. »

« Nous devons rester vigilants », ajoute la secrétaire-trésorière nationale du SCFP, Candace Rennick. « D’un océan à l’autre, des premières ministres et des premiers ministres de droite privent notre système de santé des ressources dont il a besoin, puis utilisent les crises qui en résultent comme prétexte pour privatiser et sous-traiter encore plus de services de santé. »

La décision envoie un message clair : tous les gouvernements du pays doivent fermer la porte à un système de santé à deux vitesses qui allonge les listes d’attente et qui donne la priorité aux profits plutôt qu’aux soins. Plusieurs provinces autorisent des cliniques privées à exploiter les lacunes de la Loi canadienne sur la santé qui permettent à celles-ci de facturer des frais supplémentaires pour des services de santé couverts.

« Cette bataille est gagnée, mais la guerre est loin d’être terminée», poursuit M. Hancock. «Nous avons du pain sur la planche pour nous assurer que notre système de santé public obtienne le financement et le personnel que la clientèle et la main-d’œuvre méritent. »

Le SCFP est le plus grand syndicat du Canada. Il représente près de 200 000 travailleuses et travailleurs de la santé dans tout le pays, et il a participé activement à cette affaire au sein de la Coalition britanno-colombienne de la santé.

« Nous tenons à exprimer notre gratitude et notre solidarité aux allié(e)s et aux gens qui se sont battus pour cette victoire», conclut Mme Rennick. «Continuons à travailler ensemble pour défendre et renforcer les soins de santé publics au Canada. »