Le plus grand syndicat de la province est réuni à Victoria
Le plus grand syndicat de la Colombie-Britannique, le SCFP, a rassemblé ses membres de la province pour célébrer une année de succès dans les négociations à l’occasion de son congrès annuel. La présidente du SCFP-Colombie-Britannique, Karen Ranalletta, a donné le coup d’envoi de l’événement, qui se déroule cette semaine à Victoria, en félicitant les sections locales d’avoir négocié certaines des meilleures améliorations contractuelles au Canada.
Dans son discours d’ouverture de jeudi soir, prononcé devant plus de 500 personnes déléguées et invitées, Mme Ranalletta a reconnu l’importance, dans ces gains, de disposer d’un gouvernement provincial qui encourage la collaboration avec les syndicats, fait trop rare au Canada. Mais elle a accordé l’essentiel du mérite à l’unité qui règne dans le mouvement syndical.
« En joignant nos forces aux autres dans le secteur public, en construisant une voix forte et unie pour la classe ouvrière, nous avons pu exiger un traitement équitable pour les travailleuses et travailleurs du secteur public et, surtout, un ajustement salarial équitable qui reflète la hausse fulgurante du coût de la vie, a-t-elle dit. C’est grâce à cette solidarité et à cette unité que nous avons obtenu des résultats historiques pour la classe ouvrière. »
Au cours des quatre jours du congrès, les personnes déléguées discuteront d’un large éventail d’enjeux qui touchent les travailleuses, les travailleurs et leurs communautés, comme l’abordabilité du logement, la privatisation des services publics, la sécurité au travail, les droits de la personne et le transport collectif.
Ce dernier sujet tombe à point nommé, puisque plus de 200 travailleuses et travailleurs du transport en commun en sont à leur sixième semaine de grève dans la vallée du Fraser. Mme Ranalletta a enjoint les personnes déléguées au congrès à soutenir ces membres du SCFP qui se battent pour obtenir un salaire en phase avec celui de leurs homologues de la région et un régime de retraite de la part de First Transit, la multinationale à qui on a sous-traité la prestation de services de transport en commun dans la région de la vallée du Fraser.
« Nous n’avons jamais hésité devant un combat difficile, a rappelé Karen Ranalletta. Nous sommes prêts à poursuivre cette lutte de longue haleine. Et notre message est clair : les autobus de la vallée du Fraser ne rouleront pas tant que ces gens n’auront pas obtenu la justice salariale et la sécurité de la retraite, point final. »
Mme Ranalletta, qui dirige le SCFP-C.-B. depuis 2021, a appelé ses membres à continuer de renforcer la fonction publique et à renouveler leur engagement à la protéger de la privatisation. Plus spécifiquement, elle a demandé au SCFP-C.-B. de renouveler sa campagne en faveur de services éducatifs à l’enfance publics et universels.
« Partout en Colombie-Britannique, le modèle économique des services de garde privatisés pèse lourd sur les épaules du personnel des garderies, a-t-elle dit. Je suis prête à poursuivre ce combat, à soutenir l’ajout constant de places en garderie publique et à offrir une option publique à chaque famille qui a besoin de services de garde sûrs et fiables. »