​Le SCFP 1858 a lancé son projet Friendship Bench (« le banc de l’amitié ») en 2015, pour qu’il reste quelque chose de son 40e anniversaire. La section locale a inauguré la campagne de financement en versant elle-même un don considérable, puis ses membres ont fait des dons personnels que l’Université de l’île de Vancouver (VIU) a appariés pour amasser les fonds nécessaires à la concrétisation de ce banc. Le SCFP 1858 est la première section locale au Canada à piloter ce projet.

« C’est un projet fantastique et il faut en parler ! s’exclame la présidente du SCFP 1858, Deborah Hopper. J’espère que d’autres sections locales du secteur postsecondaire ou du niveau secondaire relèveront le défi d’installer ces bancs dans leur établissement d’enseignement. »

À côté du banc, on trouve une plaque commémorative qui donne de l’information sur les services en santé mentale et en orientation offerts aux étudiants. Une autre plaque, fixée sur le banc, porte le logo de Friendship Bench accompagné de l’URL thefriendshipbench.org.

Le site Internet propose une carte identifiant l’emplacement de tous les bancs et les logos des écoles commanditaires. En cliquant sur le logo de l’institution, on atterrit sur une page qui énumère ses services aux étudiants.

Dans le cas de la VIU, cette page donne de l’information sur les services d’aide, en plus d’expliquer la marche à suivre pour se prévaloir des services offerts au nouveau centre de santé, où travaille une infirmière, un psychiatre et un médecin. L’Université de l’île de Vancouver attire une grosse clientèle internationale. Sans médecin de famille, les étudiants étrangers sont particulièrement démunis lorsqu’ils tombent malades ou qu’ils ont besoin d’aide.

Sam Fiorella a assisté au dévoilement du banc en octobre. Cofondateur de la société, il est le père de Lucas Fiorella, en l’honneur de qui la société a été fondée. Il a parlé de santé mentale et de l’importance d’être prêt à discuter avec ouverture et compassion. Il a ajouté qu’il est tout à fait normal d’être déprimé et anxieux lorsqu’on va à l’école et qu’on ressent le stress de la vie universitaire.

« C’est correct de ressentir ces choses, mais c’est important d’en parler, de s’ouvrir, a-t-il dit. Il faut déstigmatiser les problèmes de santé mentale. »

Lucas Fiorella étudiait la robotique à l’Université Carleton. Il était actif ; il avait de nombreux amis ; il paraissait heureux. Il tendait la main aux étudiants déprimés, anxieux ou simplement stressés par la vie scolaire et la vie familiale, même quand personne d’autre ne leur portait attention.

Son suicide le 12 octobre 2014 a pris tout le monde par surprise. On ne savait pas qu’il se débattait avec la dépression. Sa vie et sa mort ont sensibilisé les gens à la hausse du taux de suicide chez les collégiens et les universitaires. La campagne Lucas Fiorella Friendship Bench a été mise sur pied pour continuer à tendre la main aux étudiants qui souffrent, comme il le faisait lui-même.

On constate une hausse des problèmes de santé mentale dans les établissements postsecondaires, particulièrement l’anxiété et la dépression, et ceux-ci touchent gravement le personnel et les étudiants. Or, malgré la prévalence croissante de ces maladies invisibles, celles-ci demeurent stigmatisées, chose qui érige un mur entre l’individu d’un côté, le traitement et le soutien dont il a besoin de l’autre.

« Ce programme a parlé à nos membres, parce qu’il fait la lumière sur les problèmes de santé mentale avec lesquels sont aux prises nos étudiants et nos collègues, raconte Mme Hopper. La présence de ce banc de l’amitié sur le campus devrait permettre de sensibiliser les gens à la santé mentale, aider les personnes en difficulté à s’ouvrir aux autres et normaliser la conversation sur les problèmes de santé mentale au sein de notre communauté. »

Vous trouverez des photos dans l’album photo du SCFP-C.-B.