Après 24 audiences, plus de 2280 témoins entendus et des milliers d’heures de témoignages, l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a conclu, selon les mots de la commissaire en chef Marion Buller, que « nous vivons dans un pays dont les lois et les institutions perpétuent les violations des droits fondamentaux, ce qui mène à un génocide envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones. »
Le rapport final intitulé Réclamer notre pouvoir et notre place a été publié cette semaine. Il comprend les témoignages de survivants de la violence envers les femmes, les filles et les personnes 2SLGBTQQIA autochtones, ainsi que de membres de la famille de celles et ceux qui sont disparus ou ont été assassinés. Le rapport décrit les traumatismes historiques qui se traduisent encore aujourd’hui par la pauvreté, les logements précaires, les obstacles à l’éducation, à l’emploi, à l’accès aux soins de santé et au soutien culturel.
Au tout début du rapport de 1200 pages, on peut lire : « Les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones au Canada sont victimes de violence depuis trop longtemps. Les faits sont incontestables. Si cette Enquête nationale survient aujourd’hui, ce n’est pas parce que les peuples autochtones ont tardé à prendre la parole; c’est plutôt parce que le Canada, lui, a tardé à prêter l’oreille. »
« La violence coloniale, ainsi que le racisme, le sexisme, l’homophobie et la transphobie envers les femmes, les filles et les personnes 2SLGBTQQIA font partie intégrante de la vie quotidienne », souligne le rapport. De nombreux Autochtones ont donc grandi en normalisant la violence, alors que la société canadienne fait preuve d’une apathie incroyable lorsqu’il est question de régler ce problème… Cela équivaut à un génocide. »
Le rapport d’enquête comprend 231 appels à la justice, ainsi que des recommandations pour tous les gouvernements canadiens et autochtones sur la façon de traiter la violence envers les femmes et les filles et les personnes 2SLGBTQQIA autochtones. Il comprend également plusieurs recommandations et appels à tous les Canadiens pour dénoncer la violence envers les femmes et les filles et les personnes 2SLGBTQQIA autochtones, pour les inciter à se renseigner sur l’histoire et de la culture des peuples autochtones et pour les encourager à dénoncer le racisme, le sexisme, l’ignorance, l’homophobie et la transphobie.
Le SCFP encourage tous ses membres à lire le rapport d’enquête et à s’engager personnellement à appliquer ces appels à la justice. Le SCFP s’engage à mettre fin à la violence envers les femmes et les filles autochtones et les personnes 2SLGBTQQIA autochtones et veillera à ce que tous les gouvernements et toutes les composantes de notre propre syndicat mettent en œuvre ces appels à la justice.
Lisez le rapport final Réclamer notre pouvoir et notre place et lisez les appels à la Justice.