Karin Jordan | Service des communications
Les employés municipaux de Conception Bay South, à Terre-Neuve, accueillent favorablement l’automatisation de la collecte des déchets. Les nouveaux camions automatisés offrent des conditions de travail plus sécuritaires aux éboueurs, membres de la section locale 3034. La fin de la privatisation du service de collecte était la première étape pour renforcer la sécurité des travailleurs.
« Quelle différence ça fait de travailler pour la ville; c’est beaucoup plus sécuritaire », confie Corey Mitchell, un éboueur. « La collecte des déchets est un travail sale et dangereux. L’automatisation rend le tout beaucoup plus sûr », ajoute M. Mitchell, qui a travaillé pour un entrepreneur privé avant que la municipalité ne rapatrie les services de collecte en 2012, mettant ainsi fin à 30 ans de service peu fiable et coûteux.
Le rapatriement de ce service a permis de mieux gérer les enjeux de santé et de sécurité, mais les éboueurs qui collectent des tonnes de déchets chaque jour sont toujours exposés à certains risques.
La section locale 3034 a fait de la prévention des blessures une priorité lors des réunions syndicales-patronales et des réunions du comité mixte de santé et sécurité au travail, souligne la présidente de la section locale 3034, Terri-Lynn Cooper. Lorsque la municipalité a acheté un camion automatisé, la section locale a fait pression pour favoriser une automatisation complète.
« Le conseil municipal avait décidé de faire la transition sur une longue période, c’est-à-dire deux ans, mais grâce à nos pressions, la ville a accepté d’automatiser entièrement ses camions à compter de l’automne 2019 », raconte Mme Cooper.
Celle-ci ajoute que l’automatisation était une priorité en raison des nombreuses blessures liées à la collecte, « dont des blessures au dos, aux bras et aux genoux, et des blessures causées par des objets coupants se trouvant dans les déchets, comme des aiguilles. Ce type de blessures survenait régulièrement. »
M. Mitchell indique que les boîtes de bois dans lesquelles les résidents laissaient auparavant leurs déchets contenaient parfois des éléments dangereux, dont des nids de guêpes et des rongeurs. Il y a quelques années, des éclats de verre se trouvant dans un sac à poubelle lui ont causé une entaille à la jambe qui a nécessité huit points de suture.
Aujourd’hui, les résidents utilisent de grands bacs roulants en plastique. Corey Mitchell n’a plus à prendre les sacs se trouvant à l’intérieur. À partir du camion, il dirige un bras mécanique qui saisit le bac et le vide à l’arrière du camion. « Avant, je devais parfois soulever 14 tonnes par jour. Aujourd’hui, le bras mécanique le fait à ma place », raconte-t-il.
L’outil de suivi des bacs et la caméra du camion lui permettent de communiquer avec les résidents si un bac n’est pas bien placé pour la collecte, ce qui améliore la compréhension du nouveau système.
« Les chutes sur les surfaces glacées l’hiver ne sont plus un problème. On ne sort plus du camion. On n’a plus à traverser la rue ou un terrain accidenté pour collecter les poubelles », raconte Mitchell.
Mme Cooper ajoute que la section locale œuvre activement à garantir le succès du service de collecte de déchets à l’interne.
« Le rapatriement du service n’était que la première étape. Nous œuvrons activement à régler les problèmes potentiels et à garantir le succès du service », confie-t-elle.
« En tant qu’acteurs visibles du service, les éboueurs municipaux sont un atout majeur pour la ville. Ils font vraiment partie de la communauté. C’est formidable, les gens ne se rendent pas compte à quel point ils sont en contact avec les résidents au jour le jour », ajoute-t-elle.
Alors que la municipalité envisage d’accroître le taux de recyclage après avoir rapatrié la collecte du recyclage à domicile il y a deux ans, elle souligne que les membres du SCFP 3034 auront un rôle de plus en plus important à jouer.
« Les membres de notre équipe sont bien placés pour discuter de recyclage avec les résidents. »