Plus de 5 000 travailleuses et travailleurs de première ligne en grève, de têtes dirigeantes du SCFP d’autres provinces et de sympathisantes et sympathisants ont défilé devant l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick pour envoyer un message au premier ministre Blaine Higgs et au Parti conservateur au pouvoir. Ce message a été entendu haut et fort, car les médias ont rapporté qu’on entendait le bruit de la foule et les discours qui se déroulaient à l’extérieur dans tout l’édifice.
Les députés revenaient à l’Assemblée législative à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle session législative, mais le premier ministre Higgs avait annoncé plus tôt qu’il annulerait le discours du Trône pour prolonger la session précédente. Beaucoup s’attendaient à ce que cette mesure ouvre la voie à l’annonce d’une loi de retour au travail, mais non.
La manifestation a commencé après que deux processions de travailleuses et de travailleurs de première ligne, accompagnées de citoyennes et de citoyens, aient convergé vers les marches de l’Assemblée législative. Steve Drost, président du SCFP-N.-B., s’est adressé à la foule, rappelant aux travailleuses et travailleurs de première ligne qu’ils détiennent le pouvoir lorsqu’ils réunissent leurs efforts. Il a présenté les présidentes et présidents des dix sections locales en grève. Tour à tour, ceux-ci ont demandé à leurs membres présents de faire du bruit. La directrice régionale du SCFP-Maritimes, Sandy Harding, a invité le premier ministre Higgs à se joindre à elle à une table de négociation qui a été mise en place sur le parvis. Elle a lu les dernières positions des parties au moment où M. Higgs s’est retiré des négociations.
Le président national du SCFP, Mark Hancock, a prononcé un discours énergique, dénonçant les allégeances du premier ministre Higgs à la famille milliardaire Irving. Il a aussi corrigé celui-ci sur ses propos voulant que la grève soit dirigée par la machine du SCFP national. « La machine du SCFP », a déclaré M. Hancock, « c’est chacun d’entre vous qui ont voté pour faire la grève et qui font du piquetage jusqu’à ce que le gouvernement vous paie ce que vous valez. » Le secrétaire-trésorier national Charles Fleury s’est également adressé à la foule, renforçant la détermination des grévistes en proclamant que « parfois nous n’avons pas d’autre choix que de descendre dans la rue, et nous resterons dans la rue jusqu’à ce que nous obtenions le contrat que nous méritons ».
La grève provinciale entrera dans sa sixième journée demain. L’équipe de négociation centrale du SCFP-Nouveau-Brunswick attend toujours le retour du gouvernement Higgs à la table de négociation.