« Ce plan ne règle pas la vraie cause de cette hausse : la privatisation, a affirmé M. Hahn ce matin. Pire, ce plan est trompeur. Le contribuable va subventionner sa propre réduction de facture. Les Ontariens vont finir par payer la même somme. C’est un gain à court terme qui va faire mal à long terme. Ce tour de passe-passe ne berne personne. »
On a comparé ce stratagème à l’amortissement d’un prêt hypothécaire sur une plus longue période. Et tout comme pour un prêt hypothécaire, cette approche fait gonfler le coût total de l’habitation, parce que le prêteur charge plus cher.
En jouant avec les contrats privés de production en Ontario, le gouvernement admet tacitement que c’est la privatisation du système électrique ontarien qui fait gonfler la facture d’électricité. La production privée d’électricité a commencé dans les années 1990, sous les Conservateurs, pour s’accélérer sous les Libéraux. Puisque la privatisation est le facteur principal dans la hausse des tarifs d’électricité, le SCFP juge qu’il est primordial de stopper la privatisation d’Hydro One avant qu’il ne soit trop tard.
« Les familles et les entreprises ontariennes veulent qu’on réduise leur facture d’électricité, c’est évident, ajoute M. Hahn, mais il leur faudra plus qu’une tentative cynique de réélection. L’Ontario a besoin d’idées audacieuses qui s’attaquent à la cause première du problème : éliminez la marge bénéficiaire du privé sur notre facture et ramenez Hydro One entièrement entre les mains de l’État. »
« Qu’on soit libéral, conservateur ou néo-démocrate, c’est ce que veut la population, ajoute-t-il. C’est le seul moyen permanent de contrôler les tarifs, point final. C’est la raison même pour laquelle on avait créé notre système électrique public : parce que l’appât du gain du privé faisait grimper le prix de l’électricité. »
Le SCFP-Ontario s’oppose à la privatisation de l’électricité depuis ce jour, il y a de nombreuses années, où le gouvernement conservateur de Mike Harris et d’Ernie Eves a évoqué cette idée pour la première fois. « Peu importe le parti au pouvoir, la privatisation de l’électricité n’est pas une bonne politique publique », prévient M. Hahn.
Le SCFP est le syndicat communautaire de l’Ontario. Ses quelque 260 000 membres fournissent les services publics de qualité sur lesquels nous comptons tous au quotidien. Les membres du SCFP-Ontario sont fiers d’œuvrer dans les services sociaux, la santé, le secteur municipal, le secteur scolaire, le secteur universitaire et le transport aérien.