Les travailleuses et travailleurs en soins de longue durée du foyer Northside Community Guest Home, représenté(e)s par le SCFP 1876, ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de grève, à cause surtout des bas salaires et du surmenage découlant du manque de personnel.
« La dernière chose qu’on veut, c’est faire la grève », confie Wanda Bond, présidente de la section locale, « mais la réalité, c’est que les travailleuses et travailleurs en soins de longue durée sont à bout. Pas juste ici, mais partout dans la province. On est débordés en raison du manque de personnel, et en parallèle, les gens ont du mal à arrondir leur fins de mois à cause des bas salaires. Ça ne peut pas continuer ainsi. On mérite mieux, et les personnes qui vivent en résidence aussi. »
Les travailleuses et travailleurs en soins de longue durée de la Nouvelle-Écosse sont les moins bien payés du Canada atlantique. Plusieurs postes, comme ceux de cuisinières et cuisiniers ou de couturières et couturiers, ne reçoivent même pas 20 $ l’heure. Et pour d’autres, comme les aides-diététicien(ne)s, l’écart salarial est maintenant de près de 10 $ l’heure avec leurs homologues depuis l’adoption récente de conventions collectives dans d’autres provinces, comme à l’Île-du-Prince-Édouard.
« Le premier ministre Houston et son gouvernement semblent à l’aise de laisser pour compte la population néo-écossaise », affirme Tammy Martin, coordonnatrice des soins de longue durée au SCFP, « mais les travailleuses et travailleurs se soucient, pour leur part, des gens qu’ils servent. La lutte continuera donc pour que les travailleuses et travailleurs obtiennent leur dû. »
En raison de l’impasse dans les négociations avec les représentant(e)s du gouvernement de Houston, le SCFP a déposé une demande de conciliation la semaine dernière.