Le personnel du foyer de soins de longue durée Harbour View Haven, représenté par le SCFP 4919, a voté à 97 % en faveur d’un mandat de grève la semaine dernière, emboîtant ainsi le pas aux membres du SCFP d’autres établissements ayant déjà voté en faveur de la grève pour obtenir de meilleurs salaires et améliorer le recrutement et la rétention.

« Tout le monde ressent les effets de la crise. Le coût de la vie ne fait qu’augmenter et nos salaires ne suivent pas », a déclaré Laura Stewart, la présidente du SCFP 4919. « J’ai des collègues qui ont plusieurs emplois, qui doivent choisir entre payer l’électricité ou acheter de la nourriture. C’est normal? Comment peut-on passer nos journées à prendre soin des plus vulnérables sans gagner suffisamment pour nous loger et nourrir nos familles? »

Le SCFP représente plus de 50 foyers de soins dans la province qui négocient de manière coordonnée afin d’améliorer les salaires et les conditions de travail dans les établissements de soins de longue durée de la Nouvelle-Écosse.

« Le personnel est en sous-effectif, surchargé et sous-payé. C’est la pure vérité, mais on dirait que ça ne préoccupe pas le gouvernement », a affirmé la coordonnatrice des soins de longue durée du SCFP Tammy Martin. « Ça ne semble pas le déranger que nos travailleuses et travailleurs soient les moins bien rémunérés dans le secteur des soins de longue durée dans la région de l’Atlantique, que 5,8 % aient quitté le secteur au cours des 10 derniers mois, et qu’à peine la moitié des établissements dans la province respectent le minimum recommandé de 4,1 heures de soins par jour par personne. Pour ma part? Je trouve ça inacceptable, et mes collègues aussi. On doit faire mieux, et si on n’y parvient pas, c’est la faute du gouvernement qui refuse de nous offrir des salaires équitables. »