Les membres du SCFP dans le domaine du soutien à l’éducation en Saskatchewan se sont rassemblé(e)s aujourd’hui devant l’Assemblée législative pour une conférence de presse au cours de laquelle ils et elles ont exigé que des mesures soient prises pour remédier au sous-financement chronique du système d’éducation de la maternelle à la 12e année, une crise qui touche les élèves et le personnel de toute la province. Carla Beck, cheffe de l’opposition officielle, s’est jointe au groupe pour demander au gouvernement provincial de rétablir le financement et de protéger l’éducation publique.

« Le sous-financement chronique et les coupes dans l’éducation, y compris la restructuration du financement au titre du principe de Jordan, ont laissé les écoles dans l’incapacité de fournir un soutien de base », a soutenu Karla Sastaunik, présidente du Comité directeur du personnel scolaire du SCFP-Saskatchewan. « On parle ici de classes dépourvues du personnel nécessaire, d’élèves privé(e)s de ressources, et de divisions scolaires contraintes de faire des choix déchirants au quotidien. »

À la fin de septembre, le Comité a mené une enquête publique auprès de 750 personnes venant de 20 divisions scolaires pour mieux saisir la gravité du sous-financement. Les résultats révèlent un système en crise :

  • 98 % ont déclaré que leur division scolaire avait connu des coupes au cours des deux dernières années.
  • 86 % ont affirmé que le soutien individuel aux élèves avait été réduit.
  • 29 % ont indiqué que l’entretien des bâtiments scolaires était limité, voire nul.
  • Les services de bibliothèque, d’orthophonie et de soutien psychologique et orientation ont également été touchés par les compressions.

« Le personnel de soutien scolaire est la pierre angulaire pour une éducation inclusive », a affirmé Tanya Knutson, présidente du SCFP 4797. « Mais au fil des coupes budgétaires, et à cause du sous-financement chronique, ces rôles sont en train de disparaître. »

Des travailleuses et travailleurs en soutien scolaire ont lu des extraits du sondage pour illustrer la gravité de la situation :

  • « Il y a deux ans, notre école comptait 7,5 aides-enseignant(e)s, il n’en reste plus qu’un(e) cette année. »
  • « À cause des coupes dans l’entretien, on ne répare plus vraiment les bâtiments, on se contente d’un rafistolage quand quelque chose brise. »
  • « On est submergés tellement on manque de soutien. On a même du mal à prendre une pause. Tout le monde peine à garder la tête hors de l’eau. »

« Ces histoires ne sont pas des cas isolés : elles reflètent la réalité dans toute la Saskatchewan », s’est désolée Dene Nicholson, présidente du SCFP 8443. « Lorsque les écoles perdent du personnel et des ressources, on prive les élèves de soutien, et c’est le milieu d’apprentissage tout entier qui en souffre. »

Le SCFP et l’opposition officielle demandent au gouvernement provincial d’accroître considérablement les fonds consacrés à l’éducation et de garantir un effectif suffisant pour répondre aux besoins des élèves et maintenir des milieux d’apprentissage sûrs et favorables.