Aujourd’hui, le SCFP-Saskatchewan s’est joint à d’autres syndicats du secteur public représentant plus de 113 000 travailleuses et travailleurs de la Saskatchewan pour demander collectivement au gouvernement provincial et au premier ministre Scott Moe de rendre immédiatement obligatoires les recommandations du médecin hygiéniste en chef de la province, le Dr Saqib Shahab.
« Chaque jour, les travailleuses et les travailleurs de première ligne se mettent en danger pour nous tous, et ce gouvernement ne parvient pas à les protéger », déplore la présidente du SCFP-Saskatchewan, Judy Henley. « Le stress et l’incertitude affectent des centaines de travailleuses et de travailleurs dans nos écoles, nos hôpitaux, nos établissements de soins de longue durée, nos garderies, nos foyers de groupe et nos centres de traitement de la toxicomanie. Voici mon message au premier ministre Moe : respectez le personnel de première ligne. Faites mieux. »
Le 12 janvier 2022, en conférence de presse, le Dr Shahab a formulé de fortes recommandations en raison du nombre élevé de cas de COVID-19 et du nombre croissant d’hospitalisations. Depuis, plusieurs organismes demandent au gouvernement de mettre en œuvre ces mesures afin de ralentir la propagation communautaire du virus et de protéger les services et programmes vitaux. Voici les recommandations du Dr Shahab :
- limiter la taille des rassemblements à dix personnes ;
- limiter la fréquence des rassemblements et établir une « bulle » cohérente ;
- limiter les contacts à l’extérieur de l’école et du travail ;
- limiter les déplacements non essentiels entre les communautés.
L’incapacité du gouvernement saskatchewanais à mettre en œuvre ces recommandations sous forme d’ordonnances de santé publique est à l’origine de la propagation communautaire galopante qui exerce une pression sans précédent sur les services sur lesquels la population compte chaque jour, notamment les soins de santé, l’éducation et les soutiens communautaires.
Chaque syndicat participant est inondé d’appels de membres qui souffrent directement de l’absence de mesures de santé publique appropriées. Dans tous les secteurs, travailleuses et travailleurs de première ligne signalent de l’épuisement professionnel et des pénuries de personnel. Ils fonctionnent en mode crise ; les systèmes ne tournent pas rond, entraînant d’importants problèmes de sécurité. On note aussi une augmentation des préoccupations concernant la santé-sécurité et l’accès aux services vitaux au-delà du personnel de première ligne : un sondage Angus Reid publié plus tôt cette semaine révélait que près de 59 pour cent des résidentes et résidents de la Saskatchewan sont mécontents de la façon dont le premier ministre Moe gère la pandémie.
Comme Omicron n’a pas encore atteint son apogée, le fait de ne pas atténuer la propagation de celui-ci causera des dommages et des perturbations inutiles aux services publics. Nous exhortons le premier ministre Moe à agir dans l’intérêt de la santé, de la sécurité et de l’accès aux services vitaux de la population saskatchewanaise.