Aujourd’hui, le personnel du Maggie’s Toronto Sex Workers Action Project est devenu le plus récent groupe à se joindre au SCFP. La Commission des relations de travail de l’Ontario (CRTO) a rendu une décision aujourd’hui confirmant le vote unanime de ces travailleuses et travailleurs en faveur de la syndicalisation.
« C’est un moment historique pour Maggie’s et l’ensemble du mouvement de justice pour les travailleuses et travailleurs du sexe », ont déclaré les membres du personnel de Maggie’s qui ont mené la campagne de syndicalisation. « Nous sommes fiers de faire valoir nos droits, et nous sommes prêts à établir une norme sectorielle où les personnes les plus marginalisées au travail bénéficieront d’un soutien important. La syndicalisation de Maggie’s reconnaît que les principes fondateurs de cet organisme — la dignité, la justice, la sécurité pour les travailleuses et travailleurs du sexe — doivent également s’appliquer au personnel en première ligne du travail de soutien communautaire. Ceci est particulièrement crucial pour les travailleuses et travailleurs du sexe queer, trans, noirs, autochtones et de couleur de notre organisation qui n’ont pas eu les mêmes privilèges, le même accès à l’emploi, les mêmes conditions de travail équitables ou les mêmes droits du travail.
Fondé en 1986, Maggie’s est l’un des plus anciens organismes de justice pour et par les travailleuses et travailleurs du sexe au Canada. Il offre aux travailleuses et aux travailleurs du sexe de l’est du centre-ville de Toronto des services et des soutiens essentiels, notamment des efforts ciblés pour les travailleuses et travailleurs du sexe de rue, queer et trans, et noirs, autochtones et de couleur. Les services et les efforts de défense des droits servent les membres de la communauté confrontés à la pauvreté, à la criminalisation, à la stigmatisation et à une multitude de formes d’oppression croisées.
“Nous sommes fiers du personnel de Maggie pour son engagement ferme envers l’organisation et la solidarité menées par le personnel que représente ce processus de syndicalisation”, a déclaré Estelle Davis, directrice des opérations par intérim du Maggie’s Toronto Sex Workers Action Project. “Nous croyons que les organisations de travailleuses et de travailleurs sont essentielles au renforcement du pouvoir de la classe ouvrière, localement et internationalement, et nous sommes impatients de travailler avec le syndicat pour faire de Maggie’s Toronto un organisme plus juste, plus collaboratif et plus fort.”