Les travailleuses et travailleurs de la Queens Association for Supported Living (QASL) ont voté en faveur de moyens de pression à Milton, en Nouvelle-Écosse. Après 18 mois de négociation, 87 % des membres qui ont voté se sont prononcés en faveur de la grève.

 
« La QASL s’oppose à nos propositions pour nous obliger à accepter les siennes », a déclaré Kaelee Baker, présidente du SCFP 4963. « Les négociations ne fonctionnent pas comme ça. On veut négocier équitablement chaque point, mais ils nous demandent de faire des compromis avec nos priorités pour mettre en avant les leurs. On s’oppose à toute concession. On ne se laissera pas intimider au point de renoncer aux mesures de protection dont on a besoin. »
 
La formation rémunérée est un enjeu important. Les travailleuses et travailleurs souhaitent qu’une disposition garantisse que toutes les exigences en matière d’études ou de formation liées à la mise en place de ce que l’on appelle communément « la solution » soient prises en charge par l’employeur.
 
Par « solution », on entend le plan quinquennal de la Commission d’enquête sur les droits de la personne de la province visant à lutter contre la discrimination à l’égard des personnes handicapées et contre les difficultés qu’elles rencontrent lorsqu’elles souhaitent avoir accès à l’aide sociale. La QASL couvre généralement les coûts liés à la formation que les employés doivent suivre, un point sur lequel la directrice générale Charlene Park a insisté, dans une communication antisyndicale qui a récemment été envoyée aux employé(e)s.
 
Cet élément a été négocié à la table principale de négociation par le Comité de coordination des soins de longue durée et des services communautaires du SCFP-Nouvelle-Écosse, qui représente toutes les sections locales du SCFP dans deux secteurs de la province. Le ministère des Services communautaires et 20 autres employeurs du ministère ont accepté cette proposition dans les ententes conclues cette année.
 
Le seul employeur qui refuse de couvrir ces dépenses éventuelles est la QASL. Ils demandent plutôt aux travailleuses et travailleurs d’accepter de faire une concession afin d’accepter cette proposition. Ils souhaitent que les employé(e)s acceptent un plafond de 80 heures pour les congés en échange d’heures accumulées, ce qui, selon les membres, fera en sorte que l’employeur n’accordera plus de congés payés.
 
« Grâce à nos heures accumulées, on peut s’assurer que l’employeur va nous accorder les congés payés auxquels on a droit », a déclaré Mme Baker. « Lorsque le nombre d’heures accumulées des travailleuses et travailleurs augmente, l’employeur doit leur permettre de prendre des congés ou des vacances. Si la QASL impose un plafond au nombre d’heures accumulées, on aura plus de difficulté à obtenir nos congés. Ce n’est pas notre faute si c’est le seul moyen d’obtenir nos congés. C’est la QASL qui a engendré ce problème. Il nous concerne tous. Ce n’est pas à nous de le résoudre, en tant que travailleuses et travailleurs. »