Le 21 août 2023, le personnel administratif et de soutien de l’Université du Cap-Breton (CBU), représenté par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), a voté massivement en faveur de la grève. Quatre-vingt-treize virgule cinq pour cent de l’ensemble des membres ont voté « oui ».

Le SCFP 3131 représente 90 membres qui occupent des postes administratifs et de soutien dans des départements essentiels au fonctionnement de l’université, notamment l’informatique, les finances, le Bureau du registraire, les services aux étudiant(e)s, la bibliothèque et le recrutement. Sans ces gens, la CBU ne pourrait pas fournir une éducation ou des services de qualité à ses étudiantes, étudiants et autres employé(e)s.

La convention collective du SCFP 3131 est arrivée à échéance le 31 mars 2019. En raison de la COVID, le syndicat avait accepté de la prolonger jusqu’au 31 mars 2023. Depuis, il négocie avec l’employeur, mais il n’y a aucune entente à l’horizon. Le syndicat réclame le même traitement que les autres employé(e)s de l’université, ainsi que les mêmes avantages sociaux et mesures incitatives, notamment au chapitre des vacances, des congés de maladie, des indemnités de repas pendant les heures supplémentaires et de l’indemnité de disponibilité.

« La CBU nous a dit que nos demandes n’ont pas d’importance », révèle Allana Serroul, présidente du SCFP 3131, « mais elles en ont pour nous. Ces petits détails, comme elle les appelle, c’est ce qui nous permet de se sentir valorisés. Ce qui me fait me demander : s’ils n’ont pas d’importance, pourquoi ne nous les donne-t-on pas ? »

En outre, le SCFP 3131 réclame un salaire décent pour tous ses membres. Selon un sondage réalisé par le SCFP, près de 50 % des membres ont du mal à payer leurs factures mensuelles et doivent reporter des dépenses nécessaires pour joindre les deux bouts, même s’ils sont travaillant à temps plein à la CBU. En guise de comparaison, les cadres supérieurs de l’université ont bénéficié d’une augmentation salariale cumulée de 177 % entre 2010 et 2020. « L’inflation bat des records, sans parler de la crise du logement et de la multiplication des catastrophes naturelles, ajoute Mme Serroul. Notre salaire ne suffit plus. Nous sommes présents dans tous les départements de la CBU. Il est temps que notre salaire reflète notre importance. Et ce vote de grève montre que nos membres sont prêts à se battre pour ça. »