Au terme de la 41e législature, le gouvernement Pallister adopte délibérément des projets de loi qui perturberont les soins de santé, qui nuiront aux familles de travailleurs et qui laisseront aux Manitobains plus de questions que de réponses, selon le SCFP-Manitoba.

« Le gouvernement Pallister adopte délibérément des projets de loi mal conçus et irresponsables qui laissent plus de questions que de réponses, soutient le président du SCFP-Manitoba, Terry Egan. Pendant toute cette session législative, le gouvernement a agi en amateur en présentant des projets de loi mal conçus. Ce sont les Manitobains qui vont en faire les frais. »

Au cours d’une séance qui s’est prolongée au-delà de 3 heures du matin, le gouvernement a adopté entre autres le projet de loi 28 (Loi sur la viabilité des services publics), qui impose un gel salarial aux employés du secteur public, le projet de loi 29 (Loi sur la restructuration des unités de négociation dans le secteur de la santé), qui impose des votes de représentation syndicale dans le secteur de la santé, et le projet de loi 19 (Loi sur la Société pour l’efficacité énergétique au Manitoba)), qui retire à Hydro Manitoba la gestion du programme Soyons Éconergiques.

M. Egan : « Le projet de loi 28 est-il constitutionnel ? Le projet de loi 29 est-il nécessaire ? Le projet de loi 19 est-il réellement efficace ? À notre avis, la réponse est non dans les trois cas. »

« Au lieu de discuter de ces questions avec les travailleurs, poursuit-il, le gouvernement a négligé son devoir de négocier, optant plutôt pour forcer l’adoption de projets de loi dangereux, uniquement pour le plaisir de le faire. »

Le SCFP et la Fédération du travail du Manitoba ont exprimé plusieurs préoccupations par rapport au projet de loi 29 qui, craignent-ils, perturbera inutilement les services de santé. Ils jugent aussi que le projet de loi 28 est anticonstitutionnel, puisque l’État a refusé de mener des négociations décentes.

Le projet de loi 19 a fait l’objet d’obstruction systématique de la part d’un député conservateur qui, comme le SCFP et les partis d’opposition, avait remis en question sa nécessité.

En outre, le gouvernement a transformé en profondeur les soins de santé, ordonnant de graves compressions, fermant des urgences et annulant d’importantes subventions communautaires, entre autres choses.

« Le gouvernement se sert de sa majorité pour adopter tous ses projets de loi, quoi qu’en dise la population, résume M. Egan. Sauf que la population le surveille et prend des notes. »

« Nous lançons un avertissement au gouvernement : s’il continue à couper, à adopter des projets de loi dangereux et à se moquer du dialogue, il va avoir des problèmes plus tard. »