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TORONTO, Ont. – Voici un cas patent de mauvaises priorités, selon les défenseurs des services de garde. Ceux-ci sont sidérés de constater que les Libéraux ontariens consacrent des centaines de millions de dollars au renflouement de MaRS, alors qu’ils coupent le financement aux garderies au point de contraindre plusieurs d’entre elles à fermer leurs portes et à abandonner des milliers de familles.

On apprenait récemment que le gouvernement provincial verse près d’un demi-million de dollars par mois pour couvrir le prêt de la tour MaRS, plus 309 millions de dollars pour renflouer son promoteur. La division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario) remet en question les priorités de financement des Libéraux ontariens : « On consacre des millions pour garder ouvert un édifice presque vide, tandis que les garderies ferment et que les familles qui ont besoin de places en garderie sont abandonnées à leur sort. »

Dans les derniers mois, les conseils municipaux de Chatham/Kent, Sarnia/Lambton et Sudbury ont décidé de fermer leurs garderies municipales entièrement publiques. La raison : le nouveau modèle de financement du provincial s’appuie sur la croissance, ce qui prive ces collectivités en récession de millions de dollars.

Après avoir vu son financement provincial amputé de 1,4 million de dollars, le conseil de Chatham/Kent a décidé de fermer deux garderies municipales. « Faites le calcul, dit Carrie Lynn Poole-Cotnam du SCFP-Ontario : cette coupe dans l’enveloppe consacrée aux services de garde à Chatham/Kent totalise trois mois de paiement des intérêts de MaRS. Dans les faits, la nouvelle formule de financement punit certaines collectivités pour des facteurs sur lesquels elles n’ont aucun contrôle, comme la lenteur de leur croissance démographique et économique, puis le gouvernement utilise l’argent qui pourrait combler les besoins en garderie des familles pour défrayer les ratées de son projet fétiche. »

Début septembre, le conseil de Sarnia/Lambton a décidé de fermer la garderie municipale Coronation Park Nursery, malgré une vague d’appui populaire. Pour expliquer sa décision, le conseil a évoqué une diminution de 10 pour cent du financement provincial, soit plus de 1,3 million de dollars par année.

Pour Sudbury, la nouvelle formule représente un trou de 1,8 million de dollars dans l’enveloppe des garderies pour 2013 et un manque à gagner possible de 3,6 millions de dollars en 2016. Le conseil municipal de Sudbury a décidé, à l’issue d’un vote serré, de fermer sa seule garderie municipale, Junior Citizens, qui est aussi le seul établissement de la région à offrir des services en français et en soirée. Les garderies municipales de Sault Ste. Marie et de Thunder Bay sont également menacées de fermeture.

Mme Poole-Cotnam demande à la première ministre et à la ministre de l’Éducation d’intervenir dès maintenant pour empêcher la fermeture de ces garderies municipales : « On ne devrait pas faire pâtir les services de garde de qualité pour les erreurs de financement et les mauvais choix de priorités de l’actuel gouvernement. »

Depuis quelques années, en fait depuis que les Libéraux sont au pouvoir, des dizaines de garderies municipales ou publiques ont fermé leurs portes en Ontario, dont neuf à Windsor et douze dans la région de Peel. Et c’est sans compter la vague actuelle de fermetures dues à la nouvelle formule de financement.

« Les maires et les conseillers municipaux qui n’appuient pas les services de garde justifient la fermeture de ces garderies par la réduction massive du financement provincial, résume Mme Poole-Cotnam. Or, ce sont souvent ces garderies qui offrent les meilleurs services dans la région. Ces fermetures perturbent le quotidien des familles de travailleurs. Et on ne ferme pas ces garderies parce qu’elles sont inutilisées; elles ont toutes de longues listes d’attente. Les Libéraux n’ont pas de quoi être fier de leur bilan en matière de services de garde. »

Pour en savoir plus, contactez :

Stella Yeadon, service des communications du SCFP, 416-559-9300