Aujourd’hui, le gouvernement Ford a annoncé son intention de réduire considérablement le montant que les entreprises paieront pour financer le système d’assurance qui protège les accidentés du travail, au lieu d’investir pour que ce régime puisse offrir aux travailleurs blessés le soutien qu’ils méritent.
La Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) a été créée il y a plus d’un siècle pour fournir aux travailleurs blessés, malades ou tués au travail des mesures de soutien, notamment un revenu, afin de les aider. L’annonce d’aujourd’hui d’une réduction générale des cotisations des employeurs de 29,8 pour cent en 2019 intervient alors que la CSPAAT a déjà réduit ces cotisations de 10 pour cent au cours des dernières années.
« Pendant trop longtemps, les gouvernements libéraux et conservateurs ont échoué à soutenir les travailleurs blessés avec un système d’indemnisation adéquat », affirme Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, en réponse à cette annonce. « Les prestations versées aux travailleurs blessés sont en baisse depuis des années. Beaucoup trop de travailleurs blessés se voient refuser l’accès aux prestations ou ne sont même pas couverts par la CSPAAT. Des milliers d’accidentés du travail ontariens vivent dans la pauvreté. M. Ford accélère simplement les efforts des libéraux pour réduire l’aide aux travailleurs blessés. »
La CSPAAT est un régime financé par les employeurs ; il ne reçoit pas de deniers publics. Depuis le milieu des années 90, lorsque le gouvernement conservateur de Mike Harris a d’abord réduit les frais des employeurs de 30 pour cent, ce régime a subi réduction après réduction des indemnités versées aux accidentés, sous les gouvernements libéraux et conservateurs.
« On ne parle pas de faire économiser de l’argent au contribuable, précise M. Hahn, mais de diminuer la responsabilité des employeurs de soutenir les travailleurs blessés au travail, obligeant ainsi le système de santé et les services sociaux financés par l’État à prendre la relève. Plutôt que de laisser les employeurs se défaire de leurs responsabilités, l’État devrait demander à la CSPAAT de couvrir tous les travailleurs ontariens et de soutenir efficacement les accidentés du travail pour les générations à venir. »