Selon SCFP-Ontario, les étudiantes, les étudiants et le personnel se sentent abandonnés depuis qu’une note de service du gouvernement de l’Ontario a déclaré que les universités et les collèges rouvriraient sans mesures telles qu’une limite de capacité dans les classes ou des améliorations à la ventilation.
« Plus de 30 000 travailleuses et travailleurs de soutien et enseignants craignent maintenant de retourner sur les campus », explique David Simao, président du secteur universitaire au SCFP-Ontario. « Ils sont déconcertés par le fait que les établissements postsecondaires ne sont pas tenus de s’adapter à notre nouvelle réalité COVID-19. La suggestion du gouvernement selon laquelle il suffit de rendre la vaccination obligatoire est tout simplement fausse. Nous sommes confrontés à un problème systémique massif qui nécessite un plan complet, comme la fourniture d’équipement de protection individuelle, l’amélioration de la ventilation et la réduction de la taille des groupes pour garantir une distanciation adéquate. »
Depuis plus d’un an, les travailleuses et travailleurs universitaires du SCFP-Ontario réclament du gouvernement conservateur Ford un plan provincial complet et correctement financé pour reprendre les cours en toute sécurité.
« C’est décourageant, ajoute M. Simao. Le gouvernement n’a pas fait de consultations significatives avant de finaliser les politiques COVID-19 pour l’automne. Pourtant, les organisations du personnel et du corps étudiant savent ce qui se passe réellement sur le terrain. Il est temps pour le gouvernement Ford d’écouter enfin les spécialistes au lieu de simplement entasser les gens dans des espaces clos sans plan, en espérant que tout s’arrangera d’une manière ou d’une autre. »
Le sous-financement des universités ontariennes depuis des années n’a fait qu’exacerber le problème d’un retour sur les campus en toute sécurité pendant la COVID-19. « Même avec ce défi chronique, les conservateurs de Ford n’ont pas investi dans les mesures de sécurité COVID-19 nécessaires », déplore David Simao.
« Nous devons reconnaître que, bien que la vaccination soit très importante, ce n’est pas une solution miracle », estime Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Les spécialistes conviennent que nous avons besoin de plusieurs précautions, en particulier à l’intérieur, pour faire face à la nouvelle réalité du variant delta. Nous avons besoin d’un plan complet, assorti d’un financement suffisant et dédié, pour assurer la sécurité du personnel et du corps étudiant. Il est grand temps que les conservateurs de Ford les consultent et fassent les investissements nécessaires pour assurer un retour en classe en toute sécurité dans les collèges et les universités. »