La faillite de l’Université Laurentienne constitue une preuve flagrante de l’échec des politiques des conservateurs de Ford, qui manquent à leur responsabilité de veiller à ce que les Ontariens aient accès à une éducation postsecondaire de qualité, affirme le SCFP.
« Le sous-financement chronique des établissements postsecondaires a conduit les universités à compter sur les recettes provenant des inscriptions et du secteur privé », explique David Simao, président du Comité de coordination des travailleurs universitaires de l’Ontario (CCTUO). « La pandémie a créé la tempête parfaite qui a mené à cette catastrophe, soit une baisse des inscriptions conjuguée à l’attaque systématique du gouvernement Ford contre les sources de revenus des universités. »
Juste avant la pandémie, le gouvernement Ford avait réduit les budgets universitaires de quatre pour cent. En 2019, les conservateurs avaient réduit les frais de scolarité de dix pour cent sans financement supplémentaire pour compenser le manque à gagner. En outre, les universités sont confrontées au nouveau modèle de financement basé sur le rendement mis en place par le gouvernement Ford. Ce système sapera davantage la qualité de l’enseignement supérieur.
Les petites universités comme l’Université Laurentienne ont été touchées durement par la pandémie, la baisse des inscriptions faisant diminuer leurs revenus.
« Les citoyens de Sudbury méritent d’avoir une université de calibre mondial, ajoute M. Simao. Le gouvernement doit intervenir pour ne pas laisser couler l’Université Laurentienne. Mais le sort de cet établissement s’inscrit dans une problématique plus vaste, où de nombreuses autres universités vivent des difficultés financières. »
Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, affirme que le sous-financement chronique a nui aux communautés ontariennes les plus marginalisées, car les universités ont considérablement augmenté leurs frais de scolarité, créant ainsi des obstacles à l’enseignement supérieur. L’Ontario a actuellement les troisièmes frais de scolarité les plus élevés au pays pour les étudiants canadiens et les frais de scolarité les plus élevés pour les étudiants internationaux.
« L’enseignement postsecondaire n’a pas reçu un soutien adéquat pendant cette pandémie mondiale, même si les travailleurs, les étudiants et les administrateurs sonnent l’alarme depuis le début, dit-il. Le gouvernement a préféré soutenir les entreprises à but lucratif plutôt que nos institutions publiques. »
« C’est un signal d’alarme pour les conservateurs de Ford, poursuit M. Hahn. Nos universités sont des établissements publics. Elles ont besoin de solutions publiques fondées sur le principe d’un enseignement supérieur accessible, équitable et de qualité. Nous avons besoin d’un plan clair et englobant pour aider nos universités à surmonter les défis actuels. Et ce plan doit reconnaître les échecs politiques qui nous ont menés dans ce cul-de-sac. »