Une tradition estivale centenaire dans le Lower Mainland de la Colombie-Britannique est menacée par une faille dans la réponse du gouvernement fédéral à la crise de santé publique de la COVID-19. Le plus grand syndicat représentant les travailleurs de la Pacific National Exhibition (« l’Exposition nationale du Pacifique ») affirme que la survie à long terme de l’exposition (et de l’emploi de plus de 4 200 personnes) est menacée en raison de son exclusion de l’aide financière d’urgence du fédéral.
« Bien que de nombreux particuliers et entreprises aient reçu du soutien pour surmonter la pandémie de COVID-19, la Pacific National Exhibition n’a eu droit à rien du tout », révèle Andrew Ledger, président du SCFP 1004, la section locale qui représente plus de 4 000 travailleurs de la PNE. « Sans une action immédiate du gouvernement fédéral, nous risquons de perdre cette importante institution publique, ainsi que plus de 200 millions de dollars en retombées économiques pour la région et le boulot des 4 200 personnes qu’elle emploie chaque année. »
Bien que la PNE soit la propriété de la Ville de Vancouver, elle fonctionne comme un organisme sans but lucratif ouvert toute l’année, sans financement de l’État. Or, les municipalités n’ont pas accès à la Subvention salariale d’urgence du Canada, le programme du fédéral qui subventionne partiellement les salaires des entreprises touchées par la COVID-19. Bien qu’elle soit indépendante financièrement, la PNE, par son affiliation à la Ville, n’a pas droit à la SSUC. Sans cette aide et avec la chute de ses revenus causée par la COVID-19, la PNE voit sa survie à long terme menacée.
« Même en coupant dans ses coûts, l’exposition risque de boucler l’année 2020 avec une dette de 19 millions de dollars, estime Andrew Ledger. Pour un organisme à but non lucratif, cela pourrait être fatal. Nous avons désespérément besoin de la SSUC ou d’un autre soutien du fédéral pour sauver la PNE. »
En juin, le SCFP 1004 et les autres syndicats représentant les travailleurs de la PNE ont écrit au ministre des Finances Bill Morneau pour exhorter le fédéral à agir. Ils avaient souligné l’importance historique et actuelle de la PNE, ses retombées économiques pour la région et l’impact de la COVID-19 sur les 4 200 personnes qu’elle emploie chaque année. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas répondu à cette lettre.
« La pandémie de COVID-19 a fait des ravages parmi les membres du SCFP à la PNE, affirme M. Ledger. Et pourtant, malgré ces temps difficiles, ils demeurent dévoués à cette institution vieille de 110 ans. Mais nous avons besoin d’une intervention du fédéral, sinon les membres du SCFP n’auront plus rien à rebâtir. »
Dans un effort pour presser le gouvernement fédéral d’agir, le SCFP 1004 a lancé une campagne « sauvons la PNE ». Le syndicat exhorte les Britanno-Colombiens à visiter le SavethePNE.ca, où ils peuvent envoyer un message au ministre des Finances Morneau réclamant une action fédérale.