Le plus grand syndicat du Canada estime que le dernier budget du gouvernement libéral avant les élections d’octobre n’offre pas aux Canadiens l’aide dont ils ont grandement besoin. Le SCFP est particulièrement consterné par l’absence d’actions concrètes dans le dossier de l’assurance-médicaments, alors que des millions de Canadiens sont incapables de se payer les médicaments dont ils ont besoin. Le Canada est le troisième pays au monde où les coûts des médicaments sont les plus élevés.
« La moitié des Canadiens disent avoir de la difficulté à joindre les deux bouts à chaque fin de mois. La montée en flèche des coûts du logement, des services de garde d’enfants et des médicaments contribue à cette crise. Les Canadiens ont besoin d’actions concrètes de la part du présent gouvernement. Ils ne peuvent pas se permettre d’attendre. Pourtant, le premier ministre rate la cible », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.
Lors des consultations budgétaires en septembre, le SCFP avait demandé au gouvernement de faire du logement, des services de garde et de l’assurance-médicaments les éléments centraux de son budget 2019. Selon le SCFP, des investissements importants dans ces programmes de soutien permettraient aux familles et aux employeurs canadiens de réaliser des économies substantielles, tout en créant de bons emplois et en stimulant l’économie qui affiche des signes d’essoufflement.
À l’inverse, le budget préélectoral des libéraux propose bien peu d’aide immédiate pour les médicaments sur ordonnance, des mesures de soutien disparates inspirées du secteur privé pour le logement et rien du tout pour les services de garde. Pour le SCFP, le gouvernement a choisi les mauvaises priorités. « Le premier ministre n’a eu aucune difficulté à trouver des milliards de dollars pour subventionner ses amis du secteur privé. Mais, lorsqu’il est temps de financer les véritables priorités des Canadiens, Justin Trudeau et Bill Morneau ne sont pas au rendez-vous », a affirmé le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.
Le SCFP est aussi déçu que l’Allocation canadienne pour la formation proposée par le gouvernement libéral ne profitera pas à ceux qui ont le plus besoin, soit les chômeurs et les travailleurs à statut précaire.
Le SCFP s’inquiète également de la décision du gouvernement de continuer à promouvoir l’investissement privé — et motivé par la recherche de profits — dans les services publics par le biais du financement social. Le SCFP s’oppose au financement social qui ouvre la porte à la privatisation de services essentiels.
Le SCFP est le plus grand syndicat au Canada. Il représente 680 000 travailleurs dans tous les secteurs et toutes les provinces.