Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

TORONTO, Ontario – Le décès tragique de la comédienne Joan Rivers, survenu récemment dans une clinique de chirurgie privée de New York, a poussé les services de santé de l’État et le médecin légiste de la Ville à enquêter sur la cause de sa mort.  Aujourd’hui, le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO) a incité le ministère de la Santé de l’Ontario à revoir une politique qui favorise le recours à des cliniques privées pour des chirurgies et des interventions similaires ici.

La semaine dernière, le New York Times écrivait (9 septembre 2014) que le traitement de Mme Rivers à la clinique de chirurgie privée avait « attiré l’attention sur un modèle florissant de traitement médical, les centres de chirurgie ambulatoire, à qui l’État permet de remplacer les salles d’opération des hôpitaux pour des interventions mineures …..Ces centres sont nombreux dans d’autres États, mais commencent seulement à s’implanter à New York où, en vertu de la loi, le modèle hospitalier traditionnel doit être sans but lucratif. »

L’ancienne ministre libérale de la Santé de l’Ontario Deb Matthews avait modifié les règlements pour faciliter l’expansion des cliniques de chirurgie privées. Il n’y a eu que peu de consultation publique et les changements de règlements n’ont pas exigé l’approbation de l’assemblée nationale.  « Le transfert de chirurgies hors des hôpitaux publics à des cliniques privées est une politique de santé radicale qui a été mise en œuvre à l’insu de la plupart des Ontariens », selon Michael Hurley, président du CSHO.

Bien que les circonstances de son décès soient toujours nébuleuses, il semble que Joan Rivers se soit d’abord rendue à la clinique privée pour une « endoscopie normale ».

Le décès de Mme Rivers arrive dans la foulée de nombreux rapports provenant du Royaume-Uni (R.-U.) où des patients opérés dans des cliniques privées ont souffert de complications, allant parfois même jusqu’à la cécité.

Michael Hurley ajoute que les hôpitaux sont contrôlés et réglementés beaucoup plus strictement que les cliniques privées, souvent qualifiées d’« établissements indépendants » en Ontario.

« Les cliniques privées s’autosurveillent, alors que les hôpitaux sont soumis à la Loi sur les hôpitaux publics, ce qui entraîne des implications éthiques. La prestation de soins médicaux de grande qualité en toute sécurité devrait être LE critère de la politique sur la santé, et non la façon d’offrir ces services au plus bas coût possible. De nombreux éléments indiquent que les patients courent plus de risques dans les cliniques privées. Nous espérons que le ministre, lui-même médecin, étudiera de près les preuves qui s’accumulent contre les cliniques privées », conclut Michael Hurley.

Pour en savoir plus :
Stella Yeadon
Communications du Syndicat canadien de la fonction publique
 416 559-9300