Jeudi dernier, les femmes du Conseil régional du Grand-Vancouver organisaient leur dîner annuel en l’honneur de la Journée internationale des femmes (JIF). Cette activité, organisée chaque fois à un endroit différent, se tenait cette année à Surrey (C.-B.). Elle vise à réunir militantes et citoyennes pour célébrer les femmes et leur rendre hommage.

L’activité s’est ouverte par une bénédiction de Chandra Antone du SCFP 728 et la lecture de « Pas question de reculer » par un groupe de bénévoles SCFP de la région.

Puis, Shelley Sage Ricci, représentante des travailleurs autochtones à la Fédération du travail de la C.-B. et membre de l’exécutif du SCFP 728, a parlé de la signification de la Journée internationale des femmes et du thème de cette année, #PressForProgress (traduction libre : « pousser pour du changement ») : « La Journée internationale des femmes est affaire d’unité, de célébration, de réflexion, de militantisme et d’action, quelque soit la forme que cela prend à l’échelle mondiale ou locale. Le thème de la campagne de cette année est un appel à l’action collective pour instaurer l’inclusion des sexes partout dans le monde. »

Mme Ricci a défini la différence entre inclusion et égalité : « Nous avons besoin de l’inclusion pour nous étreindre les unes les autres, pour nous aider à nous relever, peu importe la couleur de notre peau, notre niveau économique, le fait que nous soyons nées avec des organes féminins ou que nous nous identifiions comme femmes, car nous devons nous unir en un seul cœur et un seul esprit. Nous devons être solidaires. »

Puis, la présidente du SCFP 402, Jeannie Kilby, a pris la parole pour présenter certaines mesures adoptées récemment par le gouvernement britanno-colombien pour soutenir les femmes :

  • La création du poste de secrétaire parlementaire à l’égalité entre les sexes. Mitzi Dean, députée d’Esquimalt-Metchosin, servira comme secrétaire parlementaire à l’égalité entre les sexes. Elle relèvera de la ministre des Finances Carole James. Voici ses responsabilités :
    • s’assurer que l’égalité entre les sexes est prise en compte dans les budgets, les politiques et les programmes du gouvernement;
    • coordonner une action pangouvernementale dans les dossiers homme-femme comme la violence fondée sur le sexe, l’égalité entre les sexes et l’autonomisation économique des femmes;
    • suivre les progrès de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées;
    • assurer la liaison avec les organismes féministes et de défense des femmes;
    • promouvoir l’égalité entre les sexes et l’exemple en la matière auprès des échelons supérieurs du secteur public et du secteur privé.
  • Les services de garde. Le budget 2018 consacre 1,2 milliard de dollars sur trois ans pour financer la mise en place, d’ici dix ans, d’un réseau universel de services de garde. Il y aura aussi une prestation pour l’abordabilité des services de garde qui sera modulée selon le revenu. L’État compte diminuer considérablement les frais des parents dans les services de garde accrédités, en plus de développer la main-d’œuvre par des mesures de formation et de rétention des éducatrices. Enfin, il a l’intention de créer 22 000 places accréditées et de venir en aide aux garderies qui souhaitent s’intégrer au réseau accrédité.  
  • Des mesures fiscales. Les cotisations mensuelles pour soins médicaux disparaîtront graduellement d’ici 2020 pour être remplacées par un impôt-santé des employeurs (ISE) à compter de l’an prochain. L’ISE est un impôt progressif qui tient compte de la capacité de payer. En plus de rendre le financement du régime provincial d’assurance-maladie plus équitable (puisque chaque employeur devra payer sa juste part), l’ISE fera en sorte que les travailleurs précaires (temps partiel, occasionnels, remplaçants) qui n’étaient pas toujours couverts par le régime n’auront plus à payer des cotisations mensuelles dont ils n’avaient pas les moyens.
  • Le logement. Le gouvernement investira 6 milliards de dollars sur dix ans dans le logement, dont 141 millions de dollars sur trois ans et 734 millions de dollars sur dix ans dans le logement supervisé pour les femmes et les enfants qui fuient la violence familiale.

Mme Kilby a aussi raconté un peu de son vécu. Il y a 34 ans, elle devenait la première femme à travailler comme col bleu à la Ville de Surrey : « Je ne l’ai pas fait en pensant changer les choses. Je voulais juste aller au boulot, faire mon travail de mon mieux, chaque jour, et être traitée équitablement. Cela dit, ça me fait plaisir de confirmer que les choses ont changé et qu’aujourd’hui nous avons plus de 40 femmes travaillant à plein temps à des postes non traditionnels. »

Après le repas du midi, Vanessa Richards a fait chanter aux participantes toutes sortes de chansons sur la force de l’union des femmes. Puis, tout le monde est reparti avec une trousse débordante d’aliments et d’articles personnels.

« Merci aux déléguées SCFP qui nous ont aidées à présenter cette activité, » dit Sarah Bjorknas, secrétaire-archiviste du Conseil régional du Grand-Vancouver et une des organisatrices. « Chaque année, nous avons toutes hâte que cette activité revienne. C’est l’occasion de travailler ensemble et de partager un repas avec les femmes et les enfants du coin. L’effort qu’y mettent les bénévoles en fait un lieu splendide, festif et sûr pour les femmes. »

Il y a des photos de l’activité dans l’album photo du SCFP-C.-B.