« Le budget de 2019 du gouvernement Ball ne résout pas beaucoup des problèmes auxquels sont confrontés les Terre-Neuviens et les Labradoriens », estime Sherry Hillier, présidente du SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador. « Au lieu de cela, il pellette la responsabilité de la dette et de la fourniture des services publics dans la cour des générations futures. »
« Le financement de la santé ne tient même pas compte de l’inflation, ajoute-t-elle Hillier. Je suis très déçue. Cela ne répond pas aux besoins des travailleurs de la santé, qui sont épuisés et qui travaillent constamment en effectif réduit. En outre, notre population vieillissante augmente et ce budget ne répond pas à ses besoins. »
Le SCFP T-N s’inquiète de la dangereuse voie sur laquelle s’engage le gouvernement en construisant des établissements de santé sous-traités au privé. « Nous convenons qu’il est nécessaire de remplacer les installations vétustes et de disposer de davantage de lits de soins de longue durée, admet Mme Hiller, mais pas de la manière coûteuse et inutile que le gouvernement Ball a choisi en recourant à des partenariats public-privé. »
« Avant ce gouvernement, notre infrastructure a toujours été détenue et exploitée par l’État. C’est ce qui donne les meilleurs résultats et qui coûte le moins cher. Dwight Ball nous enferme dans des contrats de 30 ans qui obligeront nos enfants à payer pour d’onéreux accords privés. »
« Les projets en PPP ont l’habitude de dépasser largement leur budget et de nous en donner moins que prévu, rappelle-t-elle. Et, parce qu’ils coûtent plus cher que des installations construites par l’État, ils entraînent généralement des suppressions d’emplois et de services. »
« Ce budget n’a pas non plus résolu les problèmes rencontrés par le personnel des foyers de groupe et des maisons de transition, conclut-elle. Les travailleurs sont surmenés et épuisés. Nous sommes heureux de l’argent frais destiné à l’Iris Kirby House, mais les le reste du secteur n’a rien reçu. »