Parmi les principales mesures d’austérité envisagées dans le monde, on retrouve :
- la réduction ou le gel des salaires dans le secteur public.
- l’élimination ou la réduction des subventions pour les aliments, le pétrole et l’électricité (en particulier dans les pays en développement).
- la réforme ou la réduction des prestations des régimes de pensions et des régimes de santé.
- la réduction des filets de sécurité sociale.
- les réformes du marché du travail visant à donner plus de souplesse aux employeurs et à réduire la sécurité d’emploi.
- l’augmentation des taxes à la consommation.
-
la privatisation des services et des actifs publics.
Une analyse des rapports du FMI pour 187 pays réalisée par l’Organisation internationale du travail (OIT) révèle que les mesures d’austérité réduiront la croissance économique mondiale de 5,5 % au cours des cinq prochaines années, en plus de provoquer la perte de 12 millions d’emplois à l’échelle internationale.
Il s’agit d’une tendance extrêmement perturbante, car les pays doivent déjà composer avec une lente croissance économique en raison de la crise financière de 2008-2009 et des mesures d’austérité qui ont été introduites dans la foulée. La prochaine ronde de mesures d’austérité envisagées pourrait en effet avoir des répercussions encore plus graves que celles qui ont été introduites en 2010 et en 2011.
Les Canadiens ont élu un nouveau gouvernement fédéral sur la foi d’une plateforme qui promet de stimuler l’économie, d’accroître les protections sociales et d’annuler les mesures d’austérité des conservateurs de Stephen Harper. Malheureusement, de nombreux gouvernements provinciaux continuent de privilégier l’austérité malgré les dommages économiques causés.
Comme le souligne le rapport de l’OIT, l’austérité n’est pas nécessaire. Les gouvernements devraient plutôt axer leurs efforts sur la promotion du développement socioéconomique, en favorisant la croissance de l’emploi et en bonifiant les protections sociales. Au fédéral, les politiques d’austérité du gouvernement Harper ont été un échec. Les gouvernements provinciaux doivent maintenant en tirer les leçons qui s’imposent et faire leur part pour stimuler l’économie.