Selon le SCFP 1764, l’intention du gouvernement de l’Ontario de privatiser la vaccination compromettra la campagne publique de vaccination en cours dans la région de Durham.
Cette section locale représente 350 ambulanciers paramédicaux, employés par la municipalité régionale de Durham. Ceux-ci administrent des vaccins par le biais de services à domicile et de cliniques de vaccination mobiles.
Kristie Osmond-Jones, présidente du SCFP 1764, estime que le gouvernement provincial n’avait pas à interférer dans le déroulement de la campagne à Durham et qu’il est inutile de privatiser ce service public.
« Quel est l’intérêt de faire appel à une entreprise privée à but lucratif pour administrer des vaccins? demande-t-elle. Pourquoi les deniers publics devraient-ils servir à la rémunération des dirigeants et aux bénéfices des entreprises? La municipalité est capable de fournir ce service sans ingérence du provincial. »
Le gouvernement de l’Ontario a amorcé le processus de sous-traitance de la fourniture de vaccins dans toute la province par l’entremise de Medavie Health Services.
Cette société à but lucratif a récemment affiché des offres d’emploi pour du personnel ambulancier paramédical accrédité dans les régions de Toronto, Peel et Durham « afin de venir en aide aux cliniques de vaccination mobiles dans la province de l’Ontario ».
Pourtant, Medavie n’est pas un service d’ambulance agréé et, par conséquent, ses employés ne peuvent être décrits comme des ambulanciers paramédicaux dans l’exécution de ce travail.
« La loi provinciale stipule que les services paramédicaux doivent être fournis publiquement par les administrations municipales régionales, rappelle Kristie Osmond-Jones. Faire appel à un fournisseur non agréé soulève des inquiétudes quant à la qualité du service, la sécurité au travail et la prestation des services. »
Mme Osmond-Jones demande à la population de Durham de s’opposer à ce plan de privatisation pour maintenir la qualité des services et en avoir pour leurs impôts.
« Nous savons par expérience que la privatisation des services de santé entraîne une baisse de qualité, souligne-t-elle. Le taux de mortalité plus élevé dans les établissements de soins de longue durée à but lucratif pendant la pandémie nous l’a rappelé douloureusement. Envisageons-nous vraiment d’emprunter à nouveau cette voie? »