Cette semaine, les quatre premiers ministres conservateurs de l’Atlantique, ainsi que le premier ministre Ford de l’Ontario, annonçaient leur idée d’introduire la privatisation des soins de santé, au lieu de s’attaquer à la crise du recrutement et de la rétention.
Les premiers ministres ont lancé l’idée de soins de santé financés par l’État mais prodigués par le secteur privé. Le SCFP, qui représente environ 16 000 travailleuses et travailleurs de la santé dans les quatre provinces de l’Atlantique, demande aux premiers ministres de revenir sur leurs déclarations et d’exclure la privatisation.
L’une des tâches fondamentales de l’État est de fournir de bons services publics accessibles à tout le monde. Le fait de confier cette responsabilité à des sociétés privées revient à dire que les premiers ministres refusent de répondre aux exigences fondamentales de leur poste.
La privatisation ne résoudra pas les problèmes de personnel. Elle ne fera que drainer des travailleuses et des travailleurs du secteur public vers le secteur privé ; cela va déplacer du personnel, pas en ajouter. C’est déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Les États-Unis, où les soins de santé sont complètement privatisés, connaissent aussi des pénuries massives de personnel, alors ne tombons pas dans ce piège.
Plus tôt cette année, l’American Hospital Association a qualifié la pénurie de main-d’œuvre dans les hôpitaux américains « d’urgence nationale ». En juillet 2022, U.S. News rapportait que les pénuries de personnel « étouffaient le système de santé américain ».
Nos gouvernements doivent se concentrer sur des solutions publiques, comme la levée des obstacles à l’entrée sur le marché du travail, la réduction des frais de scolarité, l’arrêt de la précarisation du travail et l’amélioration des conditions de travail afin de retenir le personnel.