Le 26 avril, le gouvernement de la Colombie-Britannique a déposé sa Loi sur les dons de sang bénévoles qui interdit la rémunération des dons de sang et de plasma dans la province. L’Alberta et l’Ontario imposent déjà une interdiction similaire.
« Le SCFP applaudit ce geste du gouvernement néo-démocrate britanno-colombien. Celui-ci est un plus pour la sécurité de l’approvisionnement canadien en sang et en produits sanguins, en plus de protéger nos services de santé publics contre la privatisation », affirme le président national du SCFP, Mark Hancock. « Nous savons, d’après de nombreuses études, que le don de sang non rémunéré est reconnu mondialement comme la source de sang la plus sûre. »
Canadian Plasma Resources (CPR) est une société privée qui exploite des cliniques de collecte de plasma à but lucratif en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick. Elle avait reçu de Santé Canada l’autorisation d’ouvrir des cliniques en Colombie-Britannique, mais l’adoption de la Loi sur les dons de sang bénévoles stoppera cette expansion.
Les cliniques privées à but lucratif obligent la Société canadienne du sang (qui gère l’approvisionnement national en sang à l’extérieur du Québec) à jouer le jeu de la concurrence pour trouver des donneurs de sang et de plasma. C’est grave, puisqu’il est reconnu que le sang le plus sûr vient de donneurs désintéressés.
CPR a l’intention de s’établir en Nouvelle-Écosse et au Manitoba, mais le SCFP demande aux gouvernements de ces provinces de suivre l’exemple de la C.-B., de l’Alberta et de l’Ontario. Pour protéger la filière du sang, il faut faire passer la santé publique avant l’intérêt des courtiers sanguins privés.