Stephen LeClair estime en effet que la situation financière de l’Ontario empirera dans les années qui suivront la vente de 60 % des intérêts d’Hydro One et la perte minimum de 500 millions de dollars en revenus annuels qui en découlera. En fait, la dette nette de l’Ontario augmentera rapidement en raison de ce manque à gagner qui s’accroîtra avec le temps.
Moins de revenus pour la province signifient moins d’argent pour payer les services publics et moins d’argent pour payer les salaires des travailleurs.
Et ce n’est pas tout.
- Une grande majorité d’Ontariens s’oppose à la privatisation d’Hydro One.
- 185 municipalités ontariennes ont adopté des résolutions pour s’opposer à cette vente.
- Les huit officiers indépendants de l’Assemblée législative de l’Ontario, dont le vérificateur général, ont critiqué avec virulence la vente d’Hydro One parce qu’elle portera une atteinte grave au principe de responsabilité.
- Les services d’électricité détenus par des intérêts privés imposent à leurs clients des tarifs plus élevés que les services détenus par des intérêts publics.
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La rémunération des cadres de direction et du PDG atteint des sommets inégalés avec la privatisation d’Hydro One, celle du PDG augmentant de 400 % pour passer à 4 millions de dollars.
S’il n’y a pas de justification, financière ou autre, à la privatisation d’Hydro One, pourquoi la première ministre libérale de l’Ontario, Kathleen Wynne, insiste-t-elle pour aller de l’avant?
Une seule réponse s’impose : il s’agit d’un cadeau de plusieurs milliards de dollars à ses amis de Bay Street, un cadeau payé par les citoyens de l’Ontario.