Importante manifestation contre la privatisation du système public d’eau de Rio, sur les marches de l’Assemblée législative de l’État, le 29 avril. Photo via facebook.com/fernandocgmattoso.

Le Régime de pensions du Canada (RPC) a, malgré les risques, décidé de participer à la privatisation de l’eau au Brésil, ignorant les avertissements des syndicats et d’autres intervenants concernant les nombreux dangers économiques et sociaux de cette opération.

Le SCFP est clair : nos régimes de retraite ne doivent pas servir à violer les droits de la personne ni chercher à profiter du besoin des gens en eau potable et en traitement sécuritaire des eaux usées. De plus, notre syndicat se demande pourquoi le RPC s’associe à un projet promu par le président d’extrême droite Jair Bolsonaro et investit dans un environnement pour le moins instable.

L’entreprise privée brésilienne de gestion de l’eau Iguá Saneamento a acheté une partie du plus grand système public d’eau du pays, le CEDAE, dans le cadre d’une vente aux enchères que Jair Bolsonaro a personnellement soutenue et imposée, piétinant ce faisant la démocratie et l’état de droit. Le RPC détient 45 pour cent des actions d’Iguá Saneamento.

La vente aux enchères s’est déroulée malgré le vote de l’Assemblée législative de l’État demandant la suspension de la vente. La vente aux enchères est aussi la cible de multiples contestations judiciaires. Les élections présidentielles de 2022 ouvrent également la porte à l’annulation de cette vente, ce qui rend la transaction encore plus fragile.

Plus tôt ce mois-ci, le SCFP a demandé à l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada de se retirer de la vente aux enchères et de vendre sa participation dans Iguá Saneamento. À la lumière de cette vente, le SCFP redoublera d’efforts pour éviter que les régimes de retraite contribuent à la privatisation.

Le SCFP est solidaire des travailleurs de l’eau et des citoyens du Brésil qui se battent pour protéger le CEDAE et tous les systèmes publics d’eau du pays.