Un nouvel examen des partenariats public-privé (PPP) envoie un message clair aux décideurs municipaux canadiens : la privatisation est une mesure coûteuse et risquée qui nuit aux collectivités.
Les résultats sont détaillés dans une édition mise à jour de Poser les bonnes questions : un guide à l’intention des municipalités qui envisagent les PPP, publié aujourd’hui par le SCFP. Cette mise à jour, huit ans après le lancement de cette ressource populaire par le SCFP, s’appuie sur de nouvelles recherches et de nouveaux exemples qui permettent de bonifier les conclusions du rapport.
Poser les bonnes questions conteste les affirmations des partisans des PPP en démontrant que le recours au PPP constitue, à bien des égards, une mauvaise politique publique. « La preuve a été faite à maintes reprises, les PPP sont coûteux et n’assurent pas une reddition de comptes adéquate. Ils diminuent aussi la qualité des services offerts à la population, en plus de menacer des emplois et de nuire aux collectivités », a affirmé le président national du SCFP, Mark Hancock.
Le guide mis à jour examine aussi le rôle de la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC). La BIC négocie des accords de privatisation, y compris des PPP, pour des projets d’eau, de transport, d’énergie, de transport en commun et d’Internet haute vitesse.
Le gouvernement fédéral a déclaré que la BIC jouera un rôle prépondérant dans la reprise économique post-pandémie. Le guide renforce l’analyse de notre syndicat selon laquelle la privatisation ne stimulera pas l’économie.
« Quand on examine toutes les preuves qui indiquent que les PPP coûtent plus cher à la population pour en donner moins, pourquoi nos municipalités devraient-elles envisager autre chose que des marchés publics ? C’est évident : la meilleure façon d’aller de l’avant, pour les municipalités, consiste à abandonner les PPP pour se concentrer sur l’amélioration de l’exécution des projets à l’interne », a souligné le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.
La deuxième édition du guide a été écrite par feu John Loxley et son fils, le chercheur Salim Loxley. Elle a été achevée juste avant le décès inattendu de John Loxley, un des grands experts canadiens des PPP, le 28 juillet 2020.