CUPE Nova Scotia web banner. Images of 5 CUPE members at work, and the CUPE NS logo.Le SCFP–Nouvelle-Écosse est heureux d’apprendre que le NPD de la Nouvelle-Écosse a l’intention de déposer aujourd’hui un projet de loi anti-briseurs de grève et soutient fermement cette première étape vers une meilleure protection des droits des travailleuses et travailleurs.

Depuis trop longtemps, les employeurs peuvent embaucher des travailleurs de remplacement pour combler le vide laissé par les grévistes au lieu de négocier de façon équitable. Cette pratique mine directement les droits garantis des travailleuses et travailleurs et doit être limitée en Nouvelle-Écosse, comme elle l’a été en Colombie-Britannique et au Québec.

« L’année dernière, la grève du personnel de soutien scolaire s’est éternisée inutilement pendant des semaines parce que l’employeur a tenté d’embaucher des travailleurs de remplacement », explique Nan McFadgen, présidente du SCFP–Nouvelle-Écosse. « Plutôt que de négocier une entente équitable avec le SCFP 5047, le CREH a gaspillé du temps et des ressources pour chercher à remplacer les grévistes. »

La pratique qui consiste à embaucher des travailleurs de remplacement, qu’on appelle couramment des briseurs de grève, existe depuis que les travailleuses et travailleurs se mobilisent pour améliorer leurs conditions de travail et leur salaire. Cette pratique prolonge les conflits de travail pendant des semaines, voire des mois, et empêche les travailleuses et travailleurs de négocier des ententes équitables en retirant leur plus grand moyen de pression : le droit de refuser de travailler.

« Les provinces qui se sont dotées d’une loi anti-briseurs de grève n’ont pas à résoudre autant de conflits de travail », observe Kristin Welbourn, présidente par intérim du SCFP 5047. « Et quand des conflits surviennent, ceux-ci sont plus courts, car lorsque les employeurs ne peuvent pas embaucher de briseurs de grève, ils ne peuvent pas faire durer le conflit jusqu’à ce que les employé(e)s n’aient d’autres choix que de retourner au travail et accepter une entente désavantageuse. Cette loi nous aurait tellement aidés pendant la grève l’année dernière, et je suis heureuse de voir que le NPD de la Nouvelle-Écosse dépose ce projet de loi. »

Le SCFP–Nouvelle-Écosse espère que ce projet de loi sera adopté avec l’appui de tous les partis, puisqu’il s’agit d’une avancée pour la protection des droits de son électorat : les travailleuses et travailleurs de la Nouvelle-Écosse.