Les employés de première ligne sont profondément préoccupés par la sécurité des enfants parce que le plus grand conseil scolaire du Canada se prépare à mettre à pied des centaines de surveillantes et surveillants de cafétéria au cours de l’année scolaire 2022-2023.
« À une période où le conseil scolaire du district de Toronto (TDSB) devrait embaucher plus de surveillants de cafétéria, ces patrons qui souhaitent être réélus cet automne préparent d’importantes mises à pied », a déclaré John Weatherup, président du SCFP 4400.
« Comme il y a de graves problèmes de sécurité dans nos écoles, la mise à pied de ces surveillants serait un pas important dans la mauvaise direction. Il est choquant de constater que ce conseil scolaire et le gouvernement provincial sont prêts à prendre des risques avec la vie des enfants. »
Les problèmes de sécurité ne se limitent pas à l’étouffement causé par les aliments, les réactions allergiques et les perturbations mineures.
« Avec le nombre croissant d’incidents violents dans nos écoles, la surveillance des cafétérias est aujourd’hui une première ligne de défense pour prévenir la violence. La mise à pied des surveillantes et surveillants de cafétéria ne permettra pas de remédier aux agressions évitables contre les élèves, les enseignants et d’autres membres du personnel scolaire. »
Si le TDSB va de l’avant avec les mises à pied prévues, 300 personnes — surtout des femmes — perdront leur emploi. Ces personnes travaillent une heure et 15 minutes par jour. Beaucoup passent presque autant de temps à se déplacer pour aller au travail et en revenir que pour travailler. Leur travail est difficile et important. Leur travail permet aux enseignants et aux directeurs d’école de prendre leurs pauses-repas nécessaires sans avoir à se soucier du bien-être des élèves. Même si les revenus de ces emplois sont faibles, dans de nombreux ménages, ils font une grande différence.
« La formule existante d’un surveillant de cafétéria pour 100 enfants est manifestement inadéquate. Il devrait toujours y en avoir deux parce que dès qu’il faut aider un enfant, il n’y a personne à surveiller les 99 autres. »
John Weatherup a également souligné l’effet d’entraînement de la décision du conseil scolaire de ne pas fournir suffisamment de surveillants dans les cafétérias.
« Une supervision inadéquate entraîne souvent des situations chaotiques qui se poursuivent dans les salles de classe lorsque les élèves sont de retour, ce qui nuit à l’apprentissage. »
« Lorsqu’il n’y a pas assez de surveillants de cafétéria, les directeurs d’école comblent les lacunes avec quiconque ils peuvent trouver. Les aides-éducatrices spéciales et les éducatrices de la petite enfance désignées, qui sont déjà très insuffisamment payées, devraient donc voir leurs charges de travail augmenter. »
Le TDSB ne devrait pas baisser ses normes sans même en informer les parents. C’est pourquoi les employés de première ligne sonnent l’alarme et exhortent les parents et tous les électeurs concernés à exiger l’annulation des mises à pied.
La section locale 4400 du SCFP demande à tous les conseillers scolaires du TDSB de prendre position pour des écoles sécuritaires, pour annuler ces mises à pied dangereuses et pour informer le gouvernement provincial qu’il doit financer les emplois des surveillants de cafétéria pour une meilleure sécurité.
« La réduction du nombre des surveillants de cafétéria qui protègent vos enfants est un autre symptôme du gouvernement conservateur de Doug Ford qui se vante, tout comme le gouvernement libéral avant lui, que la province la plus riche du Canada dépense moins par habitant dans les services publics que toute autre province du pays. Les employés de première ligne s’en souviendront le 2 juin. Et quand les noms des conseillers scolaires figureront sur les bulletins de vote, en octobre, nous nous souviendrons de ceux qui ont compromis la sécurité en approuvant les mises à pied.