child playingLe gouvernement de la Saskatchewan a fait du 10 mai Journée d’appréciation des éducatrices et éducateurs de la petite enfance (EPE). Le SCFP, le plus grand syndicat du secteur saskatchewanais des services éducatifs à l’enfance, réclame de meilleures conditions de travail et la participation de la main-d’œuvre au déploiement de l’accord de financement provincial-fédéral.

« Les EPE jouent un rôle crucial dans le développement et l’éducation des jeunes enfants », dit la présidente du SCFP-Saskatchewan, Judy Henley. « Ils offrent un environnement sûr et stimulant pour que les enfants apprennent et grandissent. Ils aident aussi à jeter les bases de leur apprentissage et de leur réussite futurs. Je suis heureuse que le gouvernement reconnaisse leur travail acharné, mais l’appréciation ne vaut pas grand-chose quand la rémunération et les conditions de travail sont complètement inadéquates. »

La main-d’œuvre des services de garde éducatifs à l’enfance se compose principalement de femmes. Ce groupe a toujours été largement sous-valorisé et sous-rémunéré pour le travail essentiel qu’il fournit : s’occuper de nos enfants et les éduquer. La faiblesse des salaires, le manque de postes à temps plein, les maigres avantages sociaux et l’absence de régime de retraite au travail contribuent tous aux problèmes de recrutement et de rétention, des défis handicapants dans l’élaboration d’un programme de garderies abordables, accessibles, inclusives et de qualité. Une recherche sur le site Web de SaskJobs réalisée le 9 mai 2023 à 19 h 30 montrait 132 postes d’EPE disponibles.

« Investir dans les EPE, leur garantir une rémunération équitable, contribuerait à offrir aux enfants le meilleur départ possible dans la vie », ajoute Mme Henley.

Le SCFP est également préoccupé par le manque d’inclusion des parties prenantes dans le déploiement de l’accord de financement provincial-fédéral.

« Nous exhortons le gouvernement à inclure la main-d’œuvre et les fournisseurs de services éducatifs à l’enfance dans l’élaboration et la mise en œuvre de sa stratégie de main-d’œuvre, poursuit Judy Henley. À l’heure actuelle, celui-ci nous consulte très peu ou pas du tout; on court vers la catastrophe. »

Partout au Canada, le SCFP représente environ 12 000 membres qui travaillent dans le secteur des services de garde éducatifs à l’enfance. En Saskatchewan, il en représente environ 270 répartis dans onze conventions collectives. Ces membres œuvrent dans des lieux de travail sans but lucratif situés à Regina, Saskatoon, Prince Albert, Melfort et Yorkton.