Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Ottawa, ON – La semaine dernière, on annonçait que les nouvelles mères d’Ottawa recevraient leur congé de l’hôpital dans les 24 heures suivant l’accouchement. Or, le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (SCFP) affirme aujourd’hui que cette mesure est directement liée à la fermeture de l’unité des naissances de l’hôpital Renfrew et qu’elle compromet le bien-être des nouveau-nés.

Les changements apportés aux soins postnatals de la région, qui fait passer la durée du séjour en maternité de 48 à 24 heures et qui entraîne la fermeture, en juin, de l’unité des naissances et du service d’obstétrique de l’hôpital Renfrew « ont peu à voir avec des décisions appuyées sur des faits ou le souci du bien-être des mères et de leurs enfants, soutient Michael Hurley, président du CSHO. En fait, le chef du service d’obstétrique de l’Hôpital d’Ottawa a affirmé carrément que la réduction du séjour des mères et des enfants est une mesure d’économie budgétaire. »

Dans un énoncé de politique de 2007 sur le congé mère-enfant après l’accouchement, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) déclarait qu’un congé précoce accroît le risque de mortalité et de morbidité néonatale, et que le nouveau-né qui reçoit son congé moins de 48 heures après sa naissance court un plus grand risque que sa mère. La SOGC fondait son opinion sur une étude sur la mortalité néonatale à Washington. Celle-ci portait sur 47 879 naissances survenues en 1989-1990. De ce nombre, 9 101 nouveau-nés avaient reçu leur congé moins de 30 heures après leur naissance. « On a constaté chez ce groupe de bambins un taux de mortalité significativement plus élevé, dans la première année de vie, que chez les nouveau-nés qui ont eu un séjour à l’hôpital plus long », peut-on lire dans l’énoncé de la SOGC.

Se fondant sur une autre étude menée, cette fois, au Children’s Hospital of Western Ontario (aujourd’hui l’Hôpital pour enfants du London Health Sciences Centre), auprès de nouveau-nés qui ont visité l’urgence avant d’avoir neuf jours, la SOGC constate que les visites à l’urgence sont plus fréquentes chez les mères et les enfants qui ont reçu un congé précoce, soit, dans cette étude, moins de 36 heures après la naissance. Le taux de réadmission chez les bébés vus à l’urgence était de 33 pour cent. L’hôpital d’Ottawa propose de réduire le séjour après naissance à 24 heures, soit 12 heures de moins que la définition de « congé précoce » utilisée dans l’étude à l’hôpital pour enfants de London.

Les mamans d’Ottawa et leurs bambins n’auront pas droit à des soins conséquents à l’hôpital, ni à de l’aide à l’allaitement, après l’accouchement. Celles qui vivent des complications devront plutôt se rendre à une clinique sans rendez-vous à Nepean. Les mamans de Renfrew, elles, devront se rendre dans un grand centre comme Ottawa pour recevoir des soins prénataux et postnataux.

« Les hôpitaux ontariens sont déjà les plus efficaces au pays, sur le plan des lits par habitant, des employés par lit et de la durée du séjour, rappelle M. Hurley. Il n’y a plus rien à couper dans ces hôpitaux. Or, ceux-ci réagissent à un gel de cinq ans de leur financement en coupant dans des services médicaux nécessaires. La députation d’Ottawa compte sûrement assez de ministres libéraux à Queen’s Park pour défendre les intérêts des mères et de leurs bambins. »

On peut lire l’énoncé de politique de la SOGC ici : http://sogc.org/wp-content/uploads/2013/01/190E-PS-April2007.pdf

 -30-

Pour en savoir plus, contactez :

Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), 416-884-0770