Alors que la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) entame son deuxième mois de grève, l’Ontario Compensation Employees Union (SCFP 1750-OCEU) demande au gouvernement Ford d’arrêter de nuire au processus de négociation et de plutôt organiser une rencontre d’urgence avec la direction syndicale pour mettre fin au conflit de travail.
Dans une lettre envoyée hier au ministre du Travail David Piccini et à la présidente du Conseil du Trésor Caroline Mulroney, le président du SCFP 1750-OCEU, Harry Goslin, a clairement laissé savoir que le gouvernement provincial a une influence directe sur les mandats de négociation; par son refus d’agir, il donne libre cours à la CSPAAT pour faire traîner le dossier et ainsi faire durer la grève.
Le syndicat affirme que les directives données en coulisses par le Conseil du Trésor, conjuguées à l’inaction du ministère du Travail, nuisent aux efforts de résolution du conflit et aggravent la crise. Résultat : les travailleuses et travailleurs blessés voient leur accès aux soins retardé, le nombre de réclamations non traitées augmenté, et les services essentiels auprès des entreprises ontariennes perturbés.
« Les travailleuses et travailleurs de la CSPAAT sont prêts à retourner au travail », déclare Harry Goslin. « Malheureusement, la CSPAAT refuse de déposer une offre équitable et de laisser nos membres voter pour la meilleure offre finale possible. C’est une stratégie expressément conçue pour retarder les choses, et les ministres responsables sont à blâmer. Le gouvernement veut faire de la CSPAAT un tremplin pour imposer des compressions et des politiques antisyndicales dans l’ensemble du secteur public. Les travailleuses et travailleurs blessés ne sont que des pions à ses yeux. »
Voici les répercussions croissantes de la grève, telles qu’elles sont énumérées dans la lettre :
- Retards importants dans l’accès aux soins de santé et aux services de retour au travail pour les travailleuses et travailleurs blessés
- Prolongation du temps de traitement des réclamations, ce qui menace la viabilité financière de la CSPAAT
- Effets négatifs sur la santé mentale (stress, etc.) du personnel de la CSPAAT
- Interruption généralisée des services utilisés par les employeurs et les travailleuses et travailleurs de la province
Le syndicat réclame une rencontre d’urgence avec les ministres et exige la fin de l’ingérence politique qui a entravé les négociations jusqu’ici.