Les négociations des travailleurs sociaux de la Community Justice Society se sont effondrées hier, l’employeur n’ayant pas fait de proposition salariale. Les sept membres de la section locale 4764 du SCFP pourront donner un préavis de 48 heures de leur intention de faire la grève 14 jours après le dépôt du rapport du conciliateur. En mai, la section locale avait obtenu un vote de grève unanime.

« Ces travailleurs ne comptent pas assez aux yeux du ministère de la Justice pour que celui-ci fournisse à l’employeur une formule de financement qui lui permette de présenter une proposition salariale », déplore Govind Rao, conseiller national au SCFP. « C’est une gifle qu’a assenée le ministre de la Justice Mark Furey aux travailleurs en justice communautaire. »

Les agents de justice réparatrice, qui touchent environ 56 pour cent du salaire des agents de probation pour un travail et des qualifications similaires, réclament une augmentation de salaire de 25 à 30 pour cent.

La présidente de la section locale 4764, Denise Russell, souligne que « les agents de probation sont majoritairement des hommes, tandis que les agents de justice réparatrice sont principalement des femmes. C’est une vieille histoire ; il est temps que le gouvernement la réécrive. »

« Notre financement n’a pas bougé depuis plus de 12 ans, ajoute Mme Russell. Il faut que ça change. Nous n’aimons pas l’idée de perturber les services de justice réparatrice, mais nous tenons à obtenir l’équité. »

Une grève pourrait laisser les clients et les communautés sans option de rechange et annuler des dates d’audience.

« Le SCFP est déterminé à trouver un règlement équitable qui répare l’injustice dans les échelles salariales, conclut M. Rao. Mais la seule partie à pouvoir le faire, c’est le ministère de la Justice. »