Depuis l’annonce de la création de la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) par le gouvernement libéral fédéral en 2017, le SCFP n’a cessé de faire part de ses inquiétudes. Cette banque mise en effet sur l’investissement privé pour aider les entreprises à tirer profit de la privatisation de nos infrastructures publiques.
La BIC participe actuellement à trois projets de transport en commun, dont un vaste projet privé de train léger sur rail à Montréal : le Réseau express métropolitain. Récemment, la banque a aussi annoncé son intention de subventionner la privatisation des installations d’eau et d’eaux usées du canton de Mapleton.
Pour « innover », la BIC réduira le coût d’emprunt du partenaire privé dans ce projet, alors qu’elle aurait tout simplement pu offrir au canton un prêt de longue durée à bas taux. Pourquoi risquer de confier nos services d’eau et d’eaux usées à une entreprise privée qui sera tentée de couper les coins ronds pour réaliser des profits, alors qu’on n’a même pas envisagé l’option publique ?
Le NPD a promis de remplacer la BIC par une Banque climatique qui aidera les municipalités à financer leurs grands projets d’infrastructure en mode public.
Les recherches et l’expérience démontrent que les services, comme l’eau potable et les eaux usées, offerts par le secteur public sont de meilleure qualité. Nos gouvernements devraient protéger les services publics au lieu de les remettre au secteur privé qui ne vise qu’à faire des profits.