Janet Szliske | Service des communications

Pour la présidente de la section locale 556, Karen Garrett, la protection des services publics d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées va de soi, car tous les services fournis par une municipalité devraient être publics. 

En 2016, la section locale de Karen Garrett a appris que le District régional de Comox Valley (CVRD), en Colombie-Britannique, souhaitait conclure un partenariat public-privé (PPP) pour transférer le traitement des eaux usées au secteur privé. Les membres de la section locale 556 ont vite compris qu’ils devaient lutter de toutes leurs forces contre ce projet. 

Le CVRD a organisé un référendum afin d’obtenir l’appui de la population à ce PPP. Il y avait beaucoup d’inconnues, dont l’identité du fournisseur et le coût pour le citoyen du remplacement d’un système de fosses septiques par une station de traitement des eaux usées. La section locale a dû agir rapidement, car le vote était prévu six semaines plus tard. 

« Nous voulions faire comprendre aux propriétaires de maisons que l’entreprise privée à qui on confierait l’exploitation et l’entretien des installations n’aurait aucun compte à rendre aux contribuables », a expliqué Karen Garrett. 

Avec le soutien du SCFP national, Karen et plusieurs autres ont élaboré une campagne pour sensibiliser les gens aux conséquences du projet. Pour mobiliser la population, ils ont acheté de l’espace publicitaire à la radio, fait des envois postaux et installé des affiches. Un groupe communautaire opposé au projet a aidé la section locale à les poser. 

Les membres du SCFP ont également fait du porte-à-porte, visitant plus de 1500 domiciles à Union Bay, Royston et Kilmarnock, sur l’île de Vancouver. 

Le message transmis aux citoyens lors du porte-à-porte était simple : si, à la fin de l’année, il y a un surplus de 100 000 dollars avec un service géré publiquement, cette somme reste dans la région et est dépensée au bénéfice de la communauté. Si c’est une entreprise privée qui fait le travail, cet excédent risque d’être distribué aux actionnaires.  

Ce message d’appui à un service d’eaux usées abordable, responsable et public a trouvé écho auprès de la population. 

En fin de compte, les citoyens ont rejeté à 75 pour cent le projet de PPP. 

« Nos membres sont déterminés à fournir les meilleurs services possibles à notre communauté. On voit vraiment la différence lorsqu’on compare un entrepreneur privé en déneigement et nos déneigeurs municipaux », a souligné Karen Garrett, en faisant référence aux efforts que déploient les membres de sa section locale dans la vallée de Comox cet hiver.  

« La réelle différence, on la fait à chaque jour dans le quotidien des familles », a-t-elle conclu.