Quelques semaines après la rentrée scolaire, de nombreux étudiants de niveau postsecondaire se demandent si étudier en vaut vraiment la peine.
En dépit des frais de scolarité élevés, les études supérieures demeurent rentables pour la plupart des domaines. Historiquement, chaque année de scolarité postsecondaire complétée procure des salaires plus élevés d’environ 10 % en moyenne.
Ainsi, la personne qui a obtenu un diplôme collégial après deux ans d’étude gagne 20 % de plus au cours de sa vie qu’un diplômé de l’école secondaire. Au Québec, si cette personne effectue par la suite un baccalauréat de trois ans, elle peut s’attendre à gagner 50 % de plus. Ces chiffres sont des moyennes. Ils varient beaucoup selon le domaine d’études, la profession, le sexe, la province et les années où les études ont été effectuées, notamment.
Dans les domaines mieux rémunérés comme la médecine, le génie, le droit et les affaires, le rendement atteint 15 %. Dans les beaux-arts, il est plus proche de 5 %. Bien que la plupart des certificats collégiaux et des baccalauréats rapportent beaucoup, ce rendement tend à diminuer pour les diplômes supérieurs, tout en demeurant avantageux pour la plupart des programmes de maîtrise, surtout en affaires. Auparavant, il y avait peu d’avantages monétaires à faire un doctorat, mais ce n’est plus tout à fait vrai.
Le détenteur d’un diplôme collégial peut s’attendre à gagner 220 000 dollars de plus en 40 ans qu’un diplômé du secondaire. Un baccalauréat vaut 750 000 dollars de plus et un diplôme d’études supérieures plus d’un million de dollars.
Ces gains plus élevés entraînent des recettes fiscales plus élevées, de sorte que les gouvernements en bénéficient également. Les personnes ayant fait des études supérieures sont également moins susceptibles de se retrouver au chômage, d’être licenciées, de dépendre des transferts gouvernementaux et de ne pas avoir de régime de retraite au travail. En tenant compte de ce que la personne paie, des gains dont elle se prive pendant ses études et du coût social des subventions à l’éducation, les rendements individuel et social se situent tous deux près de 10 %.
Évidemment, ce n’est pas tout le monde qui obtient un diplôme d’études postsecondaires. D’ailleurs, beaucoup de gens peuvent gagner plus d’argent et être plus heureux en ne faisant pas d’études postsecondaires. Cependant, tout le monde devrait avoir cette possibilité, sans en être empêché par les frais de scolarité. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’investir dans l’éducation, c’est payant, autant pour l’individu que pour l’ensemble de la société. L’éducation, c’est souvent plus rentable que d’autres investissements, mais l’adhésion à un syndicat est encore plus avantageuse !