An arm being vaccinatedLe Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP-FTQ) et le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ) déplorent une iniquité de traitement alors que le personnel temporaire, embauché via la plateforme « Je contribue », a droit à certaines primes refusées aux travailleuses et aux travailleurs réguliers.

En effet, le dernier arrêté ministériel (2021-032) prévoit que le personnel temporaire affecté aux activités de vaccination touchera une prime de disponibilité « escalier » débutant à 15 $ par jour et pouvant à terme atteindre jusqu’à 90 $ par jour.

« Les représentants patronaux nous affirment que nos membres ont déjà droit à des primes de disponibilité. Dans les faits, une grande proportion de nos membres qui sont délestés pour les activités de vaccination ne sont pas visés par ces primes. On peut penser au personnel de bureau ou encore à certains professionnels tels que les travailleuses sociales et bien d’autres. De plus, le personnel temporaire a lui aussi déjà droit à des primes de milieu et de disponibilité. À travail égal, on devrait pouvoir s’attendre à une rémunération égale », explique Frédéric Brisson, président du CPAS.

« Pas que nous sommes contre cette prime aux personnes qui viennent de la plateforme «Je contribue», mais on peut demander légitimement une égalité de traitement. C’est désolant qu’on ne reconnaisse pas à leur pleine contribution certains titres d’emplois alors que toutes et tous mettent la main à la pâte en cette période de COVID-19 et de vaccination intensive. Est-ce que le personnel régulier, qui porte le réseau de la santé et des services sociaux à bout de bras depuis des années, mérite moins de reconnaissance que celles et ceux qui viennent en renfort? Ça n’a aucun sens », se désole Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.

Les deux syndicats déplorent aussi n’avoir jamais été consultés en aval de cet arrêté ministériel et n’avoir jamais reçu, comme il est coutume, copie lors de son émission. « On a comme l’impression qu’il s’agit d’une mesure prise en catimini et diffusée sans faire de bruit. Pourtant, une prime supplémentaire, c’est une bonne nouvelle! On peut penser que le gouvernement se doutait bien qu’une telle mesure ne ferait pas la joie de son personnel régulier », concluent M. Brisson et Mme Nelson.