Comme l’explique un nouveau rapport du SCFP intitulé Reconciling the Gap (traduction libre : Combler l’écart), les dernières données de recensement en Saskatchewan montrent que la population autochtone gagne en importance. Elle devrait représenter le cinquième de la population de la province d’ici 2036. Or, cette population est fort désavantagée au niveau du revenu et de l’emploi.
Le 25 octobre 2017, Statistique Canada a publié des données du recensement de 2016 concernant la population autochtone.
« À Regina, une personne autochtone gagne 72 pour cent du revenu d’une personne non autochtone, révèle Jodi Gosselin du Conseil des Autochtones du SCFP. Cet écart s’aggrave quand on regarde les personnes à faible revenu. 41,8 pour cent de la population autochtone entrent dans cette catégorie, contre 8,9 pour cent de la population non autochtone. Pourtant, le Parti saskatchewanais prétend qu’il n’y a pas de racisme en Saskatchewan. Les chiffres sont clairs. »
« Il est temps de combler l’écart en matière d’emploi et de revenu, affirme le président du SCFP-Saskatchewan, Tom Graham. L’État provincial avait un plan pour s’attaquer au problème de l’emploi chez les autochtones, mais il s’en est défait dans son budget 2010‑2011. »
L’ancien gouvernement avait mis en place un programme de développement de l’emploi autochtone et conclu 98 partenariats à cette fin. En 2009, on attribuait à ce programme l’embauche de 4 465 travailleurs autochtones. Plus de 2 000 employés autochtones ont eu droit à de la formation au travail.
Selon les dernières données sur la population active, le taux de chômage chez les personnes autochtones est de 14,9 pour cent en Saskatchewan contre 5,5 pour cent chez les personnes non-autochtones.
Le SCFP-Saskatchewan est le plus grand syndicat dans cette province. Il y représente 30 000 syndiqués qui œuvrent entre autres dans les soins de santé, l’éducation, les municipalités, les universités, les foyers de groupe et les garderies.