L'Hôpital Maisonneuve-Rosemont à Montréal.
Photo gouvernement du Québec.

Le syndicat représentant le personnel professionnel et technique du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal joint sa voix à toutes celles qui saluent l’annonce de la reconstruction de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. À terme, ce projet tant attendu permettra d’améliorer grandement et à bien des égards les soins et les services à la population.

« Nous sommes très heureux de voir ce projet prendre son élan. Le nouvel établissement va changer la donne dans l’Est, plutôt mal desservi traditionnellement. Mais d’ici à sa pleine réalisation, il faudra être vigilants. D’abord, il faut voir à ce que sa configuration réponde pleinement aux besoins des patients et du personnel; puis, s’assurer que la délocalisation temporaire inévitable de soins et de services ait le moins d’impacts négatifs possible », a réagi Marie-Hélène Brunet, présidente du Syndicat des techniciens et professionnels du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, SCFP 5425.

« On le sait, il manque de personnel professionnel et technique dans l’Est, en partie à cause du manque d’espaces de travail adéquats, de ports d’attache adéquats, de bureaux fermés permettant de respecter la confidentialité des patients. La reconstruction de l’hôpital est donc une occasion de rendre le CIUSSS plus attrayant comme employeur. Mais elle fait aussi courir à la population le risque de la dispersion et de l’éparpillement de services. Il faut éviter la répétition d’épisodes malheureux comme la fermeture du service de pédopsychiatrie du CIUSSS », d’expliquer la présidente.

Elle invite donc la direction du CIUSSS à consulter ses vis-à-vis syndicaux à chaque étape cruciale du projet.

Aussi, le SCFP s’inquiète de voir le ministre de la Santé Christian Dubé utiliser cette reconstruction comme prétexte pour privatiser le réseau public dans l’Est de l’île.

« Nous avons tiqué en entendant ce matin le ministre parler du rôle du mini-hôpital privé de l’Est durant la période des travaux. On le sait, ces hôpitaux privés agrandiront les brèches dans le réseau public, aggraveront les problèmes de rétention du personnel, sélectionneront les cas les moins lourds et les plus payants et siphonneront les fonds publics. Pour Dubé, le privé semble être là pour de bon. C’est une très mauvaise idée », de rappeler Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).