House of CommonsLe SCFP poursuit sa lutte pour une reprise équitable après la pandémie de COVID-19. Le président national, Mark Hancock, a écrit mercredi au premier ministre Justin Trudeau pour lui faire part des objectifs et des attentes du syndicat envers le nouveau Parlement, qui vient de reprendre ses travaux après les élections de septembre.

Dans cette lettre, Mark Hancock demande une plus grande implication fédérale en matière de lutte aux changements climatiques, de réconciliation avec les Autochtones, de santé et de soins de longue durée, notamment.

Alors que le variant omicron alimente l’incertitude économique et fait craindre des pertes d’emplois, Mark Hancock presse le gouvernement de rétablir immédiatement la Prestation canadienne pour la relance économique (PCRE), véritable bouée de sauvetage qui a permis à bon nombre de travailleuses, de travailleurs et de familles de joindre les deux bouts durant la pandémie.

En ce qui concerne le climat, le SCFP réclame un investissement fédéral urgent dans les sources publiques d’énergie renouvelable propre et de la formation pour permettre aux travailleuses et travailleurs de faire la transition vers l’économie de l’avenir.

Au sujet de la réconciliation, Mark Hancock a réitéré les appels du SCFP au gouvernement pour qu’il reconnaisse le legs néfaste du système des pensionnats et les dommages que subissent encore les peuples autochtones à cause des politiques et des lois assimilationnistes du Canada. Il réclame aussi de toute urgence l’accès à l’eau potable dans les communautés autochtones.

Mark Hancock a également souligné que le SCFP s’attend à ce que le premier ministre tire des leçons de la pandémie et fasse enfin le nécessaire pour repenser les systèmes de santé et de soins de longue durée du Canada. Le syndicat croit que le gouvernement fédéral doit s’engager à augmenter le financement de base des soins de santé d’au moins 5,2 pour cent par année. Il croit aussi qu’Ottawa doit s’attaquer au manque chronique de personnel et de lits, à la faiblesse des salaires et aux mauvaises conditions de travail dans le secteur des soins de longue durée, particulièrement dans le secteur privé à but lucratif.

Le SCFP n’a pas non plus oublié la promesse de longue date des libéraux d’instaurer un régime d’assurance-médicaments. Mark Hancock a réitéré la volonté du SCFP de voir le gouvernement s’engager à mettre en place un régime d’assurance-médicaments universel à payeur unique, et ce, dès le budget fédéral de 2022.

Le SCFP est heureux que toutes les provinces, sauf l’Ontario, aient signé une entente avec le gouvernement fédéral sur des services de garde d’enfants abordables. Mark Hancock a toutefois souligné qu’il est maintenant temps de mettre en place un programme national d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour aider les femmes à retourner sur le marché du travail et pour garantir un salaire et des conditions de travail décents aux travailleuses et travailleurs des services de garde partout au pays.

Les autres priorités énumérées dans la lettre sont l’augmentation des amendes et des pénalités pour harcèlement et voies de fait contre les agentes et agents de bord, le retrait du soutien du gouvernement Trudeau au programme de privatisation de la Banque de l’infrastructure du Canada et le renforcement du Régime de pensions du Canada afin de garantir la sécurité financière à la retraite pour tout le monde.