Voici le message de nos officiers nationaux pour la Fête du Travail
La longue fin de semaine de la Fête du Travail nous permet de passer du temps en famille, entre amis ou entre voisins. Profitons aussi de ce congé bien mérité pour nous engager à lutter contre l’accroissement de la précarité d’emploi et des inégalités dans nos milieux de travail et nos communautés. Rappelons-nous également qu’en s’impliquant pour accroître la syndicalisation nous contribuons à améliorer le sort de nombreux travailleurs canadiens.
Malheureusement, nos adversaires encouragent les Canadiens à baisser leurs attentes envers les employeurs. Les emplois sans perspectives d’avenir, peu rémunérés et n’offrant pas d’avantages sociaux deviennent la norme pour un trop grand nombre de travailleurs.
Sécurité d’emploi restreinte ou pas de sécurité d’emploi du tout, avantages sociaux limités et moins généreux, moins de contrôle sur les conditions de travail et demandes de « flexibilité » de la part des employeurs, ces facteurs contribuent tous à l’augmentation du nombre de postes occasionnels, à temps partiel ou à durée déterminée.
Pendant que plusieurs d’entre nous célèbrerons en fin de semaine, un nombre encore plus important de travailleurs qui vivent dans l’incertitude, voire la pauvreté, en raison de leur emploi précaire, tenteront de joindre les deux bouts.
Depuis longtemps, la Fête du Travail permet aux syndicats canadiens de souligner les nombreux gains obtenus pour leurs membres et pour l’ensemble des travailleurs. Or, la nouvelle réalité du travail précaire doit maintenant faire partie de notre réflexion.
Selon nos recherches, le tiers de tous les emplois au Canada sont des emplois précaires.
Cette proportion est encore plus élevée chez les femmes, les jeunes et les membres d’un groupe en quête d’égalité.
Les femmes sont plus susceptibles de travailler moins de 30 heures par semaine et de ne pas avoir d’avantages sociaux.
Les travailleurs de moins de 35 ans sont moins susceptibles de profiter d’un régime de retraite au travail ou de congés de maladie.
Les travailleurs racisés sont beaucoup plus susceptibles d’occuper un emploi précaire.
En tant que plus grand syndicat canadien, le SCFP a le devoir de lutter contre la multiplication des emplois précaires.
C’est pourquoi le SCFP collabore avec les Canadiens pour convaincre les gouvernements d’en faire davantage pour l’ensemble des travailleurs. Nous réclamons des lois plus strictes en matière de santé et de sécurité du travail ainsi que des peines plus sévères pour les employeurs qui mettent leurs employés en danger. Nous avons participé à diverses campagnes pour la hausse du salaire minimum et l’obtention d’un salaire décent. Nous poursuivons nos efforts pour obtenir l’équité salariale et un salaire équitable pour tous.
Ces campagnes constituent une part importante de l’action de notre syndicat. La syndicalisation demeure toutefois notre outil le plus puissant pour améliorer le sort des travailleurs. Il faut recruter pour procurer aux travailleurs le meilleur véhicule pour lutter contre la précarité et les inégalités au travail : un syndicat.
Nous espérons que votre fin de semaine de la Fête du travail sera reposante et que vous célébrerez en toute sécurité. Prenons le temps de souligner tous nos accomplissements en tant que travailleurs et rechargeons nos batteries. Frais et dispos, nous poursuivrons ensemble nos efforts pour améliorer la vie de tous les travailleurs et ainsi rendre le Canada meilleur.
Veuillez agréer l’expression de nos sentiments les plus solidaires,
Mark Hancock
Président national
Charles Fleury
Secrétaire-trésorier national