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TORONTO, ON – Selon un flux de réponses à une enquête menée par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), les bénéficiaires vulnérables de l’aide sociale sont victimes de l’introduction chaotique d’un nouveau système de gestion de cas en ce qui a trait à Ontario au travail et au Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées.

Des centaines de travailleurs sociaux ont pris part anonymement à une enquête menée par le syndicat. Les travailleurs de première ligne ont sonné l’alarme en ce qui concerne le nouveau système informatique et les ravages dont il est la cause partout dans la province. Les travailleurs ont également peur pour les milliers de familles et d’individus qui comptent sur l’aide sociale et qui sont confrontés à la perspective d’une fin de mois sans paiement. 

Les membres du SCFP racontent des histoires déchirantes de vies jetées dans la tourmente par l’absence, le retard ou l’inexactitude de paiements, des erreurs systémiques et l’incapacité d’actualiser les plans d’intervention. Dans le même temps, le stress en milieu de travail atteint des niveaux insupportables alors que les travailleurs ont des difficultés à naviguer un système criblé d’erreurs et de problèmes de conversion.

Le Système de gestion de l’aide sociale (SAMS) est un nouveau système de gestion des cas ayant été introduit relativement à l’administration d’Ontario au travail et du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées, au début du mois. Malgré de nombreux mois de retard et des tests à l’échelle provinciale, le SAMS est une source de stress et d’inquiétude pour les clients et les travailleurs dont la tâche consiste à fournir une assistance financière aux Ontariens vulnérables.

Les participants à l’enquête ont affirmé que les procédures fastidieuses et inefficaces du nouveau système créent des retards importants, ce qui empêche les travailleurs de fournir rapidement un service opportun aux clients. Les travailleurs citent également une augmentation spectaculaire du temps consacré à la saisie des données et ils se préoccupent aussi des atteintes éventuelles à la vie privée.

« Les propres chiffres du gouvernement confirment que ce système-citron a coûté plus de

220 millions $ », a déclaré Carrie Lynn Poole-Cotnam, présidente du Comité de coordination des travailleurs des services sociaux (CCTSS) du SCFP. « Dans le même temps, le gouvernement libéral de Wynne sabre les programmes sociaux dont se prévalent les citoyens les plus vulnérables de notre province. Ce n’est là qu’une autre indication de quelque chose qui va très mal quant aux priorités de ce gouvernement ».

John Clarke de la Coalition ontarienne contre la pauvreté a défendu les travailleurs et les bénéficiaires de l’aide sociale :

« La mise en œuvre initiale du SAMS constitue une menace immédiate. Les bénéficiaires de l’aide sociale devront faire face à des retards généralisés dans la réception de leurs maigres revenus. Ceci peut se traduire par la faim et la perte de logement ».

« Au-delà de cela, le nouveau système nous éloigne de la flexibilité et de la discrétion. La prestation de soutien du revenu devient plus laborieuse et inflexible. Elle est aussi moins apte à s’adapter aux situations et besoins particuliers des personnes vivant dans la pauvreté ».

L’enquête effectuée par le SCFP sur l’expérience de ses membres lors de l’utilisation du SAMS s’est terminée le 26 novembre, deux semaines après le lancement du programme, le 10 novembre.

« Étant donné l’expérience de nos membres, nous croyons que le chaos que leurs clients et eux ont vécu est plus qu’un problème de démarrage d’un nouveau système », a conclu Mme Poole-Cotnam.

« Une fois que nous aurons en main les derniers résultats de l’enquête, nous les présenterons aux représentants ministériaux dans la perspective que des mesures immédiates seront prises pour remédier à la situation actuelle et pour demander des comptes aux responsables de la pagaille actuelle ».

Renseignements :

Carrie Lynn Poole-Cotnam
Présidente du Comité de coordination des travailleurs des services sociaux du SCFP
 613-864-1061  

Andrew Hunter
Coordonnateur des services sociaux du SCFP
 519-496-5314

Mary Unan
Communications SCFP
905-739-3999, poste 240 ou 647-390-9839 (cellulaire)