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TORONTO – Selon la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario), le Groupe d’experts pour l’examen des soins à domicile et en milieu communautaire fait fausse route. Au lieu de boucher les trous d’un système qui n’arrive pas à fournir aux patients un niveau de soin adéquat à domicile, les idées qu’il prône dans son rapport ne feront que compromettre plus avant la qualité des services et accroître la privatisation et les inégalités.

Pour pouvoir faire des coupes dans les lits et les services hospitaliers, le gouvernement ontarien a placé les soins à domicile et en milieu communautaire au centre de son système de santé. Or, selon Michael Hurley, vice-président du SCFP-Ontario, les recommandations du groupe d’experts, si elles sont appliquées « empêcheront le gouvernement de jouer le rôle qu’il a l’intention de jouer, parce qu’elles compromettent trop fortement la qualité des soins. Nous trouvons ces recommandations démoralisantes. C’est pourquoi nous encourageons le ministre à ne pas les mettre en œuvre; elles empireront les choses au lieu de les améliorer. »

Par exemple, le rapport propose d’étendre le financement des soins autogérés, principe par lequel chaque famille reçoit une somme pour acheter elle-même des soins au privé. « Cette approche nuira à la qualité des soins, avance Heather Duff, employée d’un centre d’accès aux soins communautaires dans l’est de l’Ontario; elle accélérera l’érosion du réseau des soins à domicile, en plus d’alourdir le fardeau de familles déjà surmenées qui devront maintenant trouver, interviewer et embaucher leurs soignants. Dans les faits, ces familles deviendront des employeurs. »

Le SCFP avait fait des représentations devant ce groupe d’experts. Il avait réclamé, pour améliorer les soins à domicile et en milieu communautaire, la création d’un système unique et public de soins à domicile qui aurait mis fin à la sous-traitance et qui aurait rehaussé la qualité des soins en stabilisant la main-d’œuvre par la création de postes de préposés aux services de soutien à la personne à plein temps.

« Proposer une solution comme les soins autogérés, déplore M. Hurley, soit une solution qui reporte sur les familles dont un proche est malade la responsabilité d’embaucher des préposés aux services de soutien à la personne, des infirmières, des thérapeutes et des fournisseurs de soins de relève, c’est renier complètement la responsabilité qu’a le gouvernement de fournir un accès équitable aux soins à domicile et en milieu communautaire. »

Le SCFP-Ontario donne raison au rapport sur un point : le fait que la structure actuelle du système de soins à domicile ne marche pas. Ce système, avec sa pléthore de fournisseurs (la plupart sont des organisations à but lucratif) et ses centaines de contrats de service, est « un fouillis », selon M. Hurley. « Aucune des solutions prônées par le groupe d’experts n’améliorera la qualité ou la quantité des soins. »

Le SCFP-Ontario a mis sur pied une ligne téléphonique (1-888-599-0770) pour permettre aux Ontariens de raconter leurs mésaventures dans le système des soins à domicile et en milieu communautaire. Selon Mme Duff, ce qui ressort des appels reçus, « c’est que le niveau et l’étendue des services à domicile sont inadéquats. Souvent, ils laissent des personnes vulnérables en situation très difficile, sans les soins requis. Et les choses empirent à mesure qu’augmente le nombre de personnes ayant besoin de soins à domicile en raison des compressions dans les hôpitaux et les soins de longue durée. »

Pour en savoir plus, contactez :

Stella Yeadon

Service des communications du SCFP

 416-559-9300